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 Love Hurts

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MessageSujet: Love Hurts   Love Hurts EmptySam 31 Aoû 2013 - 11:34


Bonjour à tous (:
Je me suis enfin décidée à vous montrer ce que j'écris. Je n'ai pas de titre pour mon histoire alors je viens d'improviser pour poster le sujet :p Ca n'a rien à voir avec l'histoire (enfin, ça peut être cohérent). Je vous ai mis une petite musique aussi *adore foutre de la musique partout*

Je n'ai pas d'expérience en écriture. J'ai déjà fais quelques courtes histoires mais c'est vraiment différent de ce que je suis en train d'écrire. Du coup, je ne sais pas arranger les choses en chapitre, donc ne vous attendez pas à ce que les bouts que je vous donne soient coupé à des endroits réfléchis :p Je n'aime pas particulièrement me relire donc s'il y a des fautes de frappe et/ou d'orthographe, c'est pas grave (a) Je pense que j'ai aussi du mal à bien expliquer tout, et que parfois je donne trop d'informations à la fois, ce qui fait un peu brouillon ^^ Mais bon, nous ne sommes pas l pour écouter mes défauts, lisez plutôt mon histoire :3
Commençons par le commencement
La forêt est silencieuse, on n’entend aucun animal. Seul le vent vient taquiner les feuilles de temps à autres, créant comme un murmure dans les branches autour de moi. Je peux apercevoir le ciel étoilé au dessus de ma tête. Ce soir, la lune est entièrement cachée par l’ombre de la terre. J’avance sous les arbres, écrasant des feuilles mortes ici et là, faisant parfois craquer une branche sèche au sol. Depuis ma plus tendre enfance je suis habituée à me déplacer dans la forêt, je peux être aussi discrète qu’une ombre, mais aujourd’hui, j’ai envie de me sentir vivre, de faire du bruit, de montrer que j’existe. Je n’en peux plus de rester discrète, silencieuse, à part. C’est usant de rester seul et d’éviter tout contact avec les gens. Ce n’est pas que je ne les aime pas, je les trouve bizarre, c’est tout. Eux, c’est moi qu’ils trouvent bizarre. Ca ne m’a pas motivée à m’intégrer. C’est dans cette forêt que je me sens le mieux, je suis vraiment à ma place. Je peux le ressentir au plus profond de moi. C’est ici que je viens quand je ne suis pas bien. Autant dire que j’y passe le plus clair de mon temps. Après les cours je ne repasse même pas chez moi, je viens ici. Je dépose mon sac dans le creux d’un arbre, bien à l’abri, puis je parcours la forêt. L’endroit que j’apprécie le plus se situe beaucoup plus en profondeur dans le bois. J’y arrive. Je débouche dans une clairière illuminée par la seule force des étoiles suspendues au dessus de moi. Au centre de cette large clairière se trouve un arbre. Il semble perdu au milieu de ce vaste espace, mais il est imposant. Ce doit être le plus vieil arbre du coin. J’ai eu beau parcourir toute la forêt, je n’en ai jamais trouvé d’aussi grand. Pourtant, la forêt est immense. J’habite ici depuis onze ans. Nous nous sommes installés mon père et moi le jour de mon septième anniversaire. A l’époque je venais déjà dans la forêt. Cet arbre, je l’ai découvert environ un an après mon arrivée. Depuis, j’ai parcouru la forêt entière, petit à petit, afin de trouver un autre arbre comme celui-là, mais il n’y en a aucun. Je m’avance doucement vers cet arbre et m’assied en m’adossant au tronc. Il impose un certain respect, il dégage quelque chose. J’aime beaucoup cet endroit. Je me laisse donc aller à mes rêveries, tête posée contre le tronc et les yeux fermés.

Je sens une chaleur agréable sur mon visage. C’est peu commun, on dirait que ce sont les rayons du soleil. J’ouvre les yeux et me rend compte que je me suis assoupie dans la forêt. Je peste un instant avant de me relever et de partir en courant vers ma maison. Mes pas sont presque silencieux sur le sol dur de la forêt. Quelques branches s’agrippent dans mes longs cheveux de temps à autres et l’air est frais sous les arbres. Les oiseaux sont réveillés et chantent tout autour de moi. Ces sensations sont vraiment les meilleures que je connaisse.
J’arrive enfin à la lisière du bois. Je tourne à gauche sur la route en direction de ma maison qui se situe juste un peu plus loin. Le jardin est dirigé vers la forêt, ce qui fait que je m’éclipse toujours par là pour mes petites escapades. Je franchis la clôture et arrive à la porte. Mes clés ! Je les ai encore oubliées. Je sonne alors avec insistance. Pas de réponse. Mon père doit déjà être partit travailler, ce qui veut dire que la fenêtre de ma chambre est ouverte. Il sait que parfois je m’endors là-bas, et il ouvre donc ma fenêtre pour que je puisse tout de même rentrer avant d’aller en cours. Je fais donc le tour de la maison, ouvre la petite barrière au fond du jardin et cours vers ma fenêtre. Elle est au deuxième étage mais je suis assez agile. Et puis il s’agit d’une porte fenêtre alors elle arrive plus bas que les autres. Je prends une chaise de jardin pour monter dessus et en un bond j’arrive à atteindre le seuil. Je me hisse ensuite jusque dans ma chambre. La pièce n’est pas bien grande mais ça me suffit. Les murs sont gris clairs à l’exception de celui face à la fenêtre qui lui est brun chocolat. J’ai toute sorte de photographies accrochées partout. Des photos que j’ai prises moi-même dans la forêt. Il y a des oiseaux, des animaux de toutes sortes, des arbres, le ciel, la clairière. Ma clairière. Personne ne va jamais dans cette forêt. Je pense être la seule au courant de la clairière puisque j’y suis tout le temps et que personne n’est jamais venu. Je reste un moment à contempler ma chambre avant de penser à regarder l’heure. Presque sept heures. J’ai encore le temps, les cours ne commencent qu’à neuf heures. Nous sommes en mai, et à cette période, le soleil pointe déjà le bout de son nez à six heures et demie. En général, la luminosité me réveille vite, c’est pour ça que j’arrive toujours à être à l’heure en cours même en dormant dans les bois. Je me rends dans la salle de bain pour prendre une douche. Je reviens ensuite dans ma chambre, emballée dans une serviette de bain. La garde-robe. Choix difficile. Je ne sais jamais quoi mettre. D’un regard par la fenêtre je déduis qu’il va faire chaud aujourd’hui. Nous sommes tous habitués dans cette ville. La météo est toujours prévisible dès le petit matin. J’enfile donc un short en jeans légèrement usé et un t-shirt blanc avec un dessin sur l’avant. Tenue standard. Je retourne à la salle de bain pour me coiffer. J’hésite longuement, regardant mes cheveux d’un beau blond doré tomber sur mes épaules. Ils sont relativement longs, ils arrivent presque au milieu de mon dos. Attachés ou non ? Je finis par abandonner et je les laisse au naturel. Je m’empare donc de mon maquillage pour mettre un peu de mascara. Mes yeux sont marrons, donc j’évite d’assombrir encore mon regarde avec un crayon. La plupart du temps je ne mets que du mascara. Je n’ai pas besoin de mettre de fond de teint, ma peau est lisse et sans défaut, j’ai de la chance. Je retourne dans ma chambre et rassemble mes affaires pour partir en cours. Je mets mes baskets et descend avec mon sac. Il est huit heures moins quart. Bon, j’ai encore le temps. J’allume la télé pour écouter les informations et cherche de quoi me faire un petit-déjeuner. Il n’y a plus grand chose, il va falloir que j’aille faire les courses. Depuis longtemps mon père me laisse cette tâche. Il finit toujours par oublier des choses et il n’a pas la patience de faire tous les rayons. De plus il a horreur de faire la file.
Mon choix se porte donc sur des céréales avec du lait. Je m’assieds sur le fauteuil puis me mets à zapper. Il n’y a rien d’intéressant aux infos. Je jette un coup d’œil à mon téléphone portable. Evidement il n’y a pas de messages. Personne ne m’en envoie. Il y a bien sûr quelques personnes qui ont mon numéro mais ce sont des gens que j’ai perdus de vue et avec qui je n’ai pas spécialement gardé de contact. Seul mon père m’envoie des messages quand il a besoin de quelque chose.
Je sors de mes pensées et éteins la télé. Je prends mes clés qui sont posées sur l’étagère près de la porte d’entrée et sors. Il fait plus chaud que tout à l’heure, bien que la nuit n’était pas si fraîche. Je prends la direction de l’école et me mets en marche. Je préfère marcher plutôt que de prendre le bus. Je croise certaines personnes du quartier que je salue poliment. Après une vingtaine de minutes de marche j’arrive devant l’école. C’est un bâtiment imposant et très bien entretenu bien qu’il soit très ancien. Je me dirige vers l’entrée et gravis les quelques grosses marches de pierres qui mènent à la porte. Je la pousse à contrecœur et entre. Il fait sombre dans les couloirs. Les luminaires ont bien besoin d’être changés, pas mal de néons sont cassés. J’avance et tourne à droite pour aller à mon casier. Les gens que je croise ne font même pas attention à moi, je suis invisible à leurs yeux. Je les regarde rire et se raconter mille et unes histoires ou anecdotes de la veille. J’aimerais tellement avoir des amis avec qui rigoler. La solitude devient pesante. Je suis dans mes pensées et je ne regarde pas devant moi. Je bouscule quelqu’un sans le vouloir et je me dépêche de m’excuser en regardant de qui il s’agit. Je ne le connais pas, pourtant je reconnais le moindre visage de cette école. Il me regarde un peu gêné et s’excuse également.
— Je suis vraiment désolé je ne regardais pas devant moi, je cherche ma classe, me dit-il en me souriant.
— Non ce n’est pas grave, je n’étais pas attentive non plus. Tu es nouveau ?
— Oui, ça se voit tant que ça ? fit-il en souriant de plus belle.
— Hé bien, premièrement, tu es perdu et deuxièmement, je ne t’ai jamais vu.
— C’est vrai qu’il ne doit pas y avoir beaucoup d’étudiants ici. Tu peux peut-être m’aider, je cherche le local A-06.
— Ce n’est pas ici du tout, mais je ne saurais pas t’accompagner, mon casier est à l’opposé du bâtiment et je dois me dépêcher avant la sonnerie.
— Oh, et bien, merci quand même.
Je me remets en marche et puis me retourne. Je suis vraiment bête. Je remarche vers lui en lançant :
— Attends ! Je peux quand même t’aider. Tu es rentré par la grande porte n’est-ce pas ?
— Oui c’est bien ça.
— Alors retournes-y. Une fois dans le hall, tu verras des lettres affichées au dessus de chaque couloir. A, B et C. Tu te diriges dans l’aile A et il te suffit de chercher ton local. Le zéro indique que c’est à cet étage-ci. Et le 6 indique la sixième classe.
— Ce n’est pas si compliqué que ça mais je n’aurais pas trouvé. Merci beaucoup pour ton explication, bonne journée.
Je le regarde s’éloigner. C’est bizarre d’adresser la parole à quelqu’un dans cet endroit. Je pense que c’est pour ça que je l’ai remballé dans un premier temps. Je ne suis pas habituée et je repousse tout contact. Il m’a l’air gentil. Bref, je dois me remettre en route ou je serai en retard. Pour passer inaperçue ce n’est pas un bon plan. Après avoir récupéré mon cours dans mon casier je pars vers ma salle de classe. Je m’assieds et sors mes affaires. Je suis seule sur mon bureau. Tout le monde est par deux, sauf moi. Nous  sommes un nombre impair et donc c’est moi qu’on isole. Je m’y suis fais, j’ai plus de place au moins. Je regarde les autres autour de moi et regarde vers mon sac à nouveau. Où est donc cette fichue trousse ? Le prof arrive en annonçant qu’un nouvel élève intègre la classe. Je relève la tête et reconnais le garçon de tout à l’heure. J’avais complètement oublié que j’avais cours au A-06 en première heure. Quelle idiote je fais. Je me sens rougir légèrement pendant qu’il me regarde. Bravo, qu’est-ce qu’il doit penser de moi à présent ? Le professeur d’histoire n’est pas quelqu’un de très sympathique et envoie donc le nouveau s’asseoir sans même le présenter. Evidement, la seule place libre est à côté de moi. Il s’assieds et sors son bloc de feuille et un bic.
— Je suis désolée, j’avais complètement oublié que j’avais cours ici, dis-je en rougissant à nouveau.
— Ce n’est pas grave. Je connaissais ça avant. On se dirige vers la salle de classe sans même réfléchir à où elle est, c’est un automatisme.
— Oui, c’est exactement ça, fis-je dans un demi-sourire.
Je reporte alors mon regard vers le prof qui est déjà en train d’écrire au tableau. Je replonge ma main dans mon sac pour enfin trouver ma trousse. Ah, elle est là. Je prend un bic et me mets à noter.
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Invité

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MessageSujet: Re: Love Hurts   Love Hurts EmptyLun 2 Sep 2013 - 15:29

Vous êtes tous méchants, j'ai pas eu de commentaire è.é  Mais il m'en faut plus que ça pour me décourager, je vous ai mis encore une petite suite (: Bonne lecture à tous... Si tant est que vous lisez o.o
Et puis un bout de la suite
La sonnerie annonce la fin de ces deux heures de cours. C’est long le cours d’histoire. Personne n’aime ça. Tout le monde sort bruyamment de la classe. Je prends mon temps pour ranger mes affaires. On a une heure de pause maintenant. Comme il fait beau, je vais aller m’asseoir dans l’herbe derrière l’école. Tout le monde fait ça, mais j’ai mon petit coin à l’écart des autres. Le garçon de ce matin est lui aussi en train de ranger soigneusement ses notes dans son sac. Il ne reste que nous deux, même le professeur s’en est allé d’un pas pressé.
— Au fait, comment est-ce que je peux t’appeler ? Me demande-t-il soudainement.
— Ho, heu, je m’appelle Anastasia.
Décidément, je ne suis vraiment pas douée. Il doit me trouver bizarre, c’est sûr. Il va aussi finir pas m’ignorer, comme tous les autres.
— Et toi, c’est comment ?
— Je m’appelle Nathan.
Bon, c’est tout ce que je sais faire comme conversation. Vraiment, je me trouve de plus en plus nulle. Je descends dans ma propre estime. C’est dingue. Je ne sais pas comment réagir face à lui. Il faut dire qu’en plus du fait qu’on ne m’adresse jamais la parole, il est super craquant, ce qui ne m’aide pas vraiment à rester concentrée. Je n’aime pas m’attacher aux gens. Autant lui dire tout de suite que je ne veux pas de lui. Je n’ai besoin de personne. Je n’ai pas d’amis. Allez, courage. Une grande inspiration et je me lance :
— Ecoute, je crois que tu es tombé sur la mauvaise personne ce matin. Il y a pleins de personnes dans les couloirs et il a fallut que tu tombes sur moi. Tu n’as pas eu de chance mais ce n’est pas grave, maintenant je te mets en garde.
— Heu… Excuse moi, mais je ne comprends pas ce que tu me dis.
— Les gens ne me parlent pas, je suis de côté. Je ne me mêle pas aux autres, et ça les arrange. Si tu veux rencontrer des gens ici, je ne peux pas t’aider. Plus tu resteras avec moi, plus les autres vont t’ignorer. Et je ne suis pas d’une bonne compagnie.
— Mais qu’est-ce que tu racontes ? Tu es super sympa, ne dis pas ça. Et puis si j’ai envie de trainer avec toi, je fais ce que je veux.
— Et bien non, je décide pour toi. Moi je reste seule, et toi, tu vas voir ailleurs.
Là dessus j’empoigne mon sac et sors de la salle sans un regard en arrière. Mais bon sang ! Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ? J’aurais tellement voulu lui dire tout le contraire. Ca fait mal de repousser quelqu’un comme ça. Il m’a dit que je suis sympa et qu’il veut passer du temps avec moi. Je sers les poings et me dirige à mon habitude vers le coin de pelouse à l’écart. Il s’agit en fait d’un coin avec un arbre, caché du reste du parc par des arbustes très touffus. Je m’assieds en prenant appuis contre le tronc. Je sors mon carnet à dessin et un crayon. Pliant légèrement les genoux pour me faire un support surélevé, je me mets à faire des traits. Ca m’aide à me vider l’esprit. D’habitude je dessine des animaux, des arbres, des fleurs. J’ai dessiné mon père une fois. Il garde mon dessin accroché au dessus de la cheminée. C’est de loin le plus beau portrait que j’aie fais. J’ai déjà essayé de me dessiner en me regardant dans le miroir, mais je ne vois que mes défauts. Mes portraits étaient affreux donc je les ai tous jetés. Parfois je m’amuse à créer des visages, mais ce n’est pas aussi amusant que d’en copier un.
Mon dessin prend peu à peu forme. Je dessine ce fameux garçon. Il a un très beau visage et des cheveux châtain légèrement ébouriffés. Le portrait n’est pas mal du tout, c’est plutôt ressemblant. En entendant des pas approcher, je referme mon carnet et relève la tête. Encore lui ! Qu’est-ce qu’il fait là ? Je n’ai pas été claire ? Pourquoi venir encore me déranger ? Si je l’ai repoussé, c’est pour m’éviter de souffrir. S’attacher aux gens ça fait mal. Mais il n’a pas l’air d’avoir compris que je ne veux pas le voir.
— Je t’ai quand même trouvée, me dit-il amusé.
— Ce n’est pas difficile de repérer quelqu’un qui est tout seul je suppose.
— Oh arrête, ça ne sert à rien d’être désagréable avec moi. Si tu ne veux pas me voir, dis le tout de suite.
— Très bien… Je ne veux pas te voir.
— Tu sais très bien que c’est faux, fit-il en souriant.
— Je veux être toute seule en tous cas.
— C’est faux.
— Bon sang, il faut qu’il arrête. Je n’aime pas qu’on me tienne tête comme ça. Je ne veux pas qu’il parte mais je me sens obligée de l’éloigner. Il recommence à parler, me tirant de mes pensées :
— Bon, puisque tu ne veux pas admettre que tu acceptes volontiers ma compagnie, je m’installe. Qu’est-ce que tu fais ? Demanda-t-il en tendant le bras vers mon carnet.
— C’est du dessin, dis-je en rangeant ledit carnet dans mon sac.
— Oh, tu n’es pas non plus du genre à montrer tes dessins on dirait. Ne t’en fais pas, je comprends.
— C’est personnel.
— Et tu viens souvent dessiner ici ?
— Je viens souvent ici, mais je ne dessine pas forcément. J’étais inspirée, c’est tout.
— Et qu’est-ce qui t’a inspirée ?
— Oh, pas grand chose.
Il pose trop de question. Les questions, ce n’est pas bien. Je commence à le trouver sympathique. Ce n’est pas bien non plus. Pourquoi moi ? Il continue à me parler. On a donc passé tout le reste du temps libre à discuter. La sonnerie retentit et tout le monde se dirige vers le bâtiment.
— Tu sais, tu es mieux que ce que tu penses. Tu es quelqu’un avec qui j’apprécie discuter. Tu n’es pas vide comme les autres.
Je marche à côté de lui sans vraiment comprendre pourquoi il me dit ça. Je veux lui répondre mais je suis interrompue par les haut-parleurs dans le couloir. Le directeur demande à voir Nathan dans son bureau. Il me dit qu’il me retrouve au prochain cours. Il fait un pas pour s’en aller et se tourne à nouveau vers moi avec un sourire :
— Un petit indice sur la situation du bureau ?
— Aile C, deuxième étage.
— Merci !
Là dessus il repart d’un pas plus assuré. Il est quand même gentil. Je l’apprécie beaucoup malgré les efforts que je déploie pour faire comme si ce n’était rien. Je le sors de mes pensées et me rends en cours. Il ne réapparait pas à l’heure suivante. Le directeur doit sûrement lui faire signer tout un tas de papiers et lui faire remplir des formulaires. C’est le temps de midi. Le soleil brille haut dans le ciel. Il fait chaud. Ils ont parlé de canicule à la radio il paraît. J’ai bien fait de m’habiller léger. Je retourne à ma place ombragée dans le parc. J’aime bien ce coin, il y a toujours un peu d’ombre. Je ressors mon dessin et le contemple. Il semble parfait, je n’ai pas besoin de le retoucher. Le regard que je lui ai dessiné est aussi troublant que le vrai. Je décide d’y mettre des couleurs et je sors donc mes crayons. J’en ai toute une panoplie pour faire des tons différents. Il a les cheveux bruns, qui reflètent le soleil à la perfection. Sa peau est bronzée mais pas trop, ça le rend encore plus craquant. Ensuite, ses yeux sont … Zut ! Je n’ai pas fais attention à la couleur de ses yeux. Pourtant ils m’attirent, je ne vois que ça. Tant pis, je ferai ça plus tard. Je range mon dessin et mes crayons dans mon sac. J’en retire mon téléphone et mets mes écouteurs. La musique envahit ma tête et je me laisse aller contre l’arbre, les yeux fermés. C’est si bon de ne penser à rien.
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MessageSujet: Re: Love Hurts   Love Hurts EmptyLun 2 Sep 2013 - 17:20
Je comptais te lire mais quand j'ai vu la longueur, j'ai reporté à plus tard x)

J'ai trouvé que le début se traînait pas mal, pour le passage avant qu'Anastasia parte au lycée, mais ça s'améliore ensuite ^^
Ce Nathan m'a l'air tout à fait charmant et justement ce qu'il faut pour briser cette carapace de solitude derrière laquelle s'est réfugiée la demoiselle hihi

Alors maintenant, dépêche-toi de nous sortir la suite. C'est un ordre 8D
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Invité

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MessageSujet: Re: Love Hurts   Love Hurts EmptyLun 2 Sep 2013 - 17:53

Tu sais que je t'aime toi ? 8D Et oui, faut toujours que quelqu'un vienne déranger les solitaires ... Franchement c'est honteux è.é Je mets la suite *-* En plus y a encore 30 pages après qui attendent xD Ce morceau est un peu plus long (:
Hop, un petit bout de plus
Quelqu’un est arrivé et s’assied à côté de moi. Ca ne peut être que Nathan, il est le seul à m’approcher. J’ouvre les yeux et je le vois me sourire. Il prend un écouteur pour voir quelle musique passe. Il reste concentré un moment et me dit :
— J’aime beaucoup cette chanson. Je ne la connaissais pas. Tu me donneras le nom de la chanteuse ?
— Oui, si tu veux.
Je suis ravie qu’il aime bien. C’est la première fois que je partage quelque chose avec quelqu’un. On reste là à discuter un long moment et je n’hésite pas à bien le détailler. Aucun doute, je l’ai parfaitement dessiné. Ses yeux sont verts, avec une teinte plus jaune autour de la pupille. C’est comme un dégradé, ses yeux sont juste à tomber.
On entends les haut-parleurs extérieur crachoter un instant et une annonce est faite. Le professeur de mathématiques est absent aujourd’hui, les élèves qui avaient math peuvent donc rentrer chez eux. C’est moi. Je vais pouvoir rentrer et aller dans la forêt. Je me lève en même temps que Nathan, sans même m’en rendre compte. Je range mon téléphone dans le sac et m’apprête à lui dire au revoir lorsqu’il dit :
— Ca te dit d’aller à une terrasse et boire un verre ? Il fait chaud, autant en profiter.
— Heu … Oui, pourquoi pas, ça peut être sympa.
Ca me fait tellement bizarre ! Ca fait longtemps que je rentre directement chez moi après les cours et là, on me propose d’aller boire un verre. J’hallucine complètement mais je le suis. A la sortie de l’école il se dirige vers le centre et je lui emboîte le pas.
— Au fait, je suis peut-être d’ici, mais je ne sais pas quel endroit est bien ou non.
— Ne t’en fait pas, me dit-il. Je connais un bon coin, j’y ai été tous les jours en attendant mon admission à l’école.
— Pourquoi tu es venu dans cette ville au juste ?
— Oh, c’est une longue histoire, je te raconterai ça plus tard, je n’ai pas envie de t’endormir avec ça.
On s’est alors mit à parler de tout et n’importe quoi. Il m’a surtout posé des questions sur les professeurs et les cours.
— C’est là, dit-il. Viens, on s’installe à cette table. C’est là que je me mets toujours.
A peine assis, le barman vient nous demander ce qu’on souhaite. Vu mon air un peu perdu, Nathan souris et commande deux boissons. Les noms ne me disent absolument rien. Je ne suis pas habituée à sortir de chez moi. Devant ma tête perplexe, il me dit :
— Ne t’en fais pas, ce sont des cocktails. Ils sont alcoolisés mais pas beaucoup. J’en ai pris deux différents comme ça tu prends celui que tu préfères. Mais je suis sûr que tu les aimeras bien tous les deux.
— C’est gentil.
Des cocktails je m’en prépare souvent chez moi, j’aime beaucoup. Par contre je fais des mélanges un peu aléatoires et je ne connais aucun nom. Le barman arrive et nous pose les boissons avant de disparaître à l’intérieur. Je regarde un instant les alentours. Nous sommes sur une petite place bordée de plusieurs cafés. La fontaine au centre crée un bruit de fond agréable, tout en étant faible. Je suis déjà venue ici mais je ne faisais que passer. Vue de la terrasse, la place est vraiment belle. Il y a de vieux bâtiments tout autour, ce qui lui donne un certain charme. Je sors mon appareil et fait une photo.
— C’est joli hein ? Me lance-t-il.
— Oui, très. Je n’y avais jamais fais attention.
— Tiens, goûtes celui-ci. Il y a plusieurs jus différents, mais surtout des fruits tropicaux.
Je prends donc la paille et goûte le verre qu’il a mit devant moi. C’est délicieux ! Le cocktail a une couleur orange-jaune.
— C’est super bon, qu’est-ce que c’est ?
— Ha, je ne peux pas te le dire.
— Allez, dis-moi, j’adore !
— Si je ne te le dis pas, tu devras revenir avec moi pour en avoir.
— C’est pas juste ! Je demanderai au barman, ce n’est pas grave.
— Je lui ai donné l’ordre de ne rien te dire.
— Je ne suis pas d’accord ! Fais moi goûter l’autre.
Il me donne le verre en riant. La couleur de celui là est plus rouge, avec du rosé au dessus. C’est vraiment très joli. Je goûte. Ho, c’est définitivement celui-là que je préfère !
— Ton préféré n’est-ce pas ?
— Oui, il est délicieux. C’est fait avec des fruits rouges n’est-ce pas ?
— Exact. Je me doutais que tu préfèrerais celui-là. Moi je préfère le premier.
Comment peut-il savoir ce que j’aime bien ? C’est incroyable. Il est très observateur et me fait remarquer tout un tas de choses. On continue à boire notre cocktail tranquillement. On en recommande même un deuxième. Par contre, il ne demande pas les mêmes. Il veut me faire goûter d’autres choses. Un verre jaune et un autre mauve arrivent. L’après-midi passe vite, je n’ai pas fais attention à l’heure. En une journée je me suis liée d’une forte amitié avec Nathan. J’ai l’impression qu’on se connaît depuis toujours. Il s’apprête à recommander un verre mais je l’interromps après avoir regardé le ciel :
— Tu veux voir un endroit vraiment magnifique ?
— Oui, je suis toujours partant pour voir de belles choses.
— La nature fait partie de belles choses pour toi ?
— Bien sûr, c’est ce qu’il y a de plus beau, j’aime beaucoup le calme et les bruits de la nature.
— Bon, alors viens.
Je me lève puis me retourne brusquement :
— Heuu… Ca ne te dérange pas de marcher par contre ? C’est assez loin.
— Non ne t’en fais pas, je fais souvent des randonnées avec mon grand-père pendant les vacances.
— D’accord, c’est partit.
On règle l’addition et on s’en va. Je me dirige vers chez moi. On voit ma maison au loin, mais avant d’arriver à sa hauteur, on tourne vers les bois.
— Il n’y a pas de chemin ici, me fait-il remarquer.
— Oh, je sais, je viens tout le temps ici. Si ça te dérange on peut aller plus loin pour retomber sur un sentier.
— Non ne t’inquiète pas, je vais m’adapter. Et puis ce n’est pas comme si c’était escarpé.
On marche une bonne vingtaine de minutes comme ça. Nathan m’a beaucoup fait rire, il s’emmêle les pieds dans les ronces ou s’accroche les cheveux dans les branches. Je reconnais l’endroit, on n’est plus très loin. Je me retourne. Il est marrant à voir, il essaye de se recoiffer tant bien que mal après s’être encore une fois fait attaqué par une branche basse. Je souris puis je lui dis :
— On y est presque, il nous reste cent mètres à faire. Mais il ne faut pas y aller tout de suite, on doit attendre encore cinq petites minutes.
— Pourquoi ? C’est quelque chose qui apparaît par enchantement à une certaine heure ?
— En quelque sorte.
Il me regarde sans comprendre, ce qui me fait rire. Il faut attendre que le soleil soit plus bas sur l’horizon et que le ciel commence à se teinter de rouge, ça donnera une couleur hors du commun à la clairière. Il continue à me parler et à me poser des questions quand je me lève soudainement en lui disant qu’il est l’heure. Il me suit sans poser de questions. On débouche sur la clairière et le spectacle est magnifique. L’arbre au centre est baigné de lumière rouge. Il a beau être imposant et immense, son feuillage n’atteint pas celui des arbres qui l’entourent, la clairière est trop vaste pour ça. Je suis toujours aussi émerveillée par ce spectacle. Je jette un coup d’œil à Nathan. Il a l’air paralysé par la vue de ce spectacle. Il a les yeux grands ouverts, en signe d’admiration complète. Sa bouche est même légèrement ouverte, ça lui donne une drôle de mine. Je sors discrètement mon appareil photo et appuie sur le bouton. Le bruit lui fait reprendre ses esprits :
— Hé ! Tu n’as pas le droit, je suis sûr que je faisais une drôle de tête, supprime moi ça tout de suite, dit-il en riant.
— Non, je la garde pour ma collection personnelle.
— Montre la moi au moins.
Il vient alors regarder par dessus mon épaule pour que je lui montre. Je fais d’abord une photo de la clairière avant que le soleil ne descende de trop et je lui montre.
— Non allez, supprime là, je ne suis pas du tout photogénique là-dessus.
— Je te trouve plutôt bien moi.
— Pff
— Bah quoi ?
— Donne moi cet appareil.
— Non, tu vas la supprimer !
— Promis, je ne la supprime pas. Donne le moi et ne bouge pas.
Je lui tends l’appareil et reste debout là, le sac dans une main, l’autre bras le long du corps. Il prend alors une photo.
— Hé, nooon !
— T’inquiète, c’est ton appareil, tu la supprimes si tu veux. Regarde.
— Elle est toute ratée, t’as vu un peu comment je suis coiffée ?
Là-dessus je passe une main dans mes cheveux pour les remettre mieux. La marche dans les bois m’a toute décoiffée visiblement.
— Mais tu es vraiment bien dessus, je ne comprends pas pourquoi tu dis ça.
— Bon viens, on ne va pas rester plantés là.
Je l’entraine alors vers l’arbre au centre. Je m’assieds à terre, contre le tronc, comme à mon habitude. Il s’assied juste à côté de moi. Comme il a toujours l’appareil photo, il m’attire contre lui et prend une photo de nous deux.
— Bah voilà une jolie photo, dit-il en me montrant l’appareil.
— Oui bon, toi tu es bien, mais sinon c’est pas trop ça.
— Arrête de te dénigrer Ana’.
— Ana’ ?
— Oh, tu n’aimes pas peut-être ? Je suis désolé.
— Non, c’est plutôt joli. On m’appelle toujours Anastasia en fait, alors je ne m’y attendais pas.
— Voilà tu as un nouvel ami et un nouveau surnom.
Lui alors, il a vraiment les mots pour me mettre de bonne humeur. Son téléphone se met à sonner et il décroche. Après quelques secondes il raccroche et me dit :
— C’est ma mère, elle ne s’attendait pas à ce que je sorte aujourd’hui. Elle pensait que je mettrais du temps à me faire des amis. Elle sous-estime les personnes qui se trouvent dans cette ville.
Il a ponctué sa phrase d’un clin d’œil et me voilà en train de sourire bêtement.
— Par contre, elle veut que je rentre, on mange dans vingt minutes.
— D’accord, tu habites par où ?
— Oh ne t’inquiète pas, je n’ai pas besoin que tu me raccompagnes, on n’a qu’à retourner près de la route et je me débrouillerai.
— Je veux une réponse, dis-je en riant.
— Rue Joli Cœur.
— C’est joli. Et je sais où elle se trouve, viens.
— Bah … qu’est-ce que tu fais ?
— Je te fais prendre un raccourci à travers les bois.
— Oh, mais non, je t’ai déjà dis que ça irais.
— Le temps de ressortir, ça va nous prendre vingt minutes, puis aller jusque chez toi ça te mettra vingt minutes de plus. Ta mère t’a dit d’être là dans vingt minutes. Donc tu viens, je connais un raccourci qui ne nous prendra pas plus d’un quart d’heure.
— Bon d’accord, mais je te revaudrai ça un jour !
— Si tu veux, allez, viens.
Là dessus on se met en route à travers les bois à nouveau. Il est étonné que je les connaisse aussi bien. Du coup, je me sens obligée de tout lui raconter.
On débouche enfin sur la route. On n’est plus vraiment loin de chez lui. Je lui dis au revoir et on part chacun de notre côté. Je me retourne et l’appelle :
— Nathan ?
— Oui ?
— Pour la forêt…
— Je n’en parle à personne, promis.
— Merci.
Il me fait signe puis repars vers chez lui. Je rentre chez moi en souriant. Il est vraiment parfait. J’ai passé une journée merveilleuse. Une fois à l’intérieur je m’élance dans les escalier direction ma chambre. Je branche mon appareil photo à mon ordinateur. Pendant que les photos chargent, je sors le dessin de mon sac. J’attrape mes crayons de couleur et achève les yeux de Nathan. Voilà, il est parfait maintenant. Je le laisse sur le côté de mon bureau pour imprimer les photos de l’après-midi. C’est vrai qu’elles sont vraiment belles. Je les accroche vite fait au mur et éteins l’ordinateur. Au même moment, quelqu’un toque à ma porte.
— Oui ?
— Salut ma chérie.
— Salut papa.
— Tu viens manger ?
— Oui, j’arrive.
Je débranche l’appareil photo et le remets dans mon sac. Mon père voit alors le dessin et le détaille un instant avant de prendre la parole :
— Qui est-ce ? Le dessin est vraiment réussi, c’est un beau garçon.
— C’est Nathan, il est nouveau à l’école.
— Ca fait plaisir de te voir aussi heureuse. Viens, on va en discuter en bas.
Je jette un dernier regard au dessin puis emboîte le pas à mon père dans les escaliers. Pendant qu’on mange je lui raconte toute ma journée. Je lui ai toujours tout raconté, nous sommes très proches. Il a l’air vraiment content pour moi. D’ailleurs il m’a même dit qu’il est jaloux de Nathan parce qu’apparemment son dessin est mieux réussi. C’est vrai que je trouve son portrait très joli, je pense que c’est une des plus belles choses que j’ai dessiné. Il faut dire que le modèle est sacrément bien, je n’ai fais que le reproduire. Après le repas, mon père aime bien aller dehors pour lire un livre ou un journal. Aujourd’hui il a ramené du travail à la maison, donc il est sur son ordinateur portable dans le salon. Je m’installe au piano et caresse les touches. En plus de la forêt, j’aime la musique. Je joue du piano mais aussi de la guitare. Quand je suis motivée je chante pour accompagner l’instrument. J’appuie sur une touche, ce qui produit une jolie note. Mon père lève la tête un instant et souris en me voyant là. Il aime bien quand je joue du piano, ça le repose. Je m’assieds donc bien en face et pose mes doigts le plus légèrement possible sur les touches. Je réfléchis un instant et je me mets à jouer. J’ai choisis une chanson au hasard. J’en connais plusieurs par cœur, je n’ai même plus besoin de partition devant moi. Mais il y en a une quand même. C’est une musique que j’essaye d’apprendre, très jolie aussi, mais je préfère jouer quelque chose que je connais déjà, c’est plus relaxant. Le piano à queue est blanc. Il se fond particulièrement bien dans le salon. Les fauteuils sont noirs, mais les meubles sont blancs eux aussi. Il y a de grandes baies vitrées qui donnent sur le jardin, ce qui éclaire particulièrement bien la pièce. La chanson est déjà terminée. J’hésite à en jouer une autre puis je décide d’aller dormir. Je dis au revoir à mon père et monte dans ma chambre. Une fois là haut, j’accroche le dessin de Nathan au mur. Je vérifie qu’on n’a pas de devoir à rendre pour le lendemain puis je mets un pyjama pour aller me coucher.
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MessageSujet: Re: Love Hurts   Love Hurts EmptyLun 2 Sep 2013 - 19:14
Hello ~
J'aime beaucoup l'histoire, j'imagine vraiment la clairière qui a l'air magnifique, et je crois beaucoup en l'amitié (voir l'amour Very Happy) entre Anastasia et Nathan :3
Bonne chance Sophie ♥️
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MessageSujet: Re: Love Hurts   Love Hurts EmptyLun 2 Sep 2013 - 19:27

Merci beaucoup =D J'ai essayé de décrire au mieux la clairière, mais j'suis pas super douée dans les descriptions x)
Hahaha, désolée de te décevoir oo Bonne lecture à tous x)
Oh my god, what happened ?
Mon réveil sonne. Quelle horreur ! Je veux dormir encore un peu. Je l’éteins et me lève contre ma volonté. J’ouvre les rideaux et je remarque qu’il fait tout gris. Il va sûrement pleuvoir aujourd’hui. Il y a beaucoup de vent en tous cas. Pour m’habiller, je sélectionne donc un jeans serrant, un t-shirt clair et un gilet à capuche noir. Comme chaussure, je mets les mêmes baskets que hier. Ce sont mes chaussures par défaut, je les mets tout le temps. Il faut dire qu’elles sont confortables.
Je sors de la maison en trombe, je ne suis pas en avance aujourd’hui. J’ai trop trainé dans la cuisine. J’ai oublié d’aller faire les courses hier donc pour trouver de quoi manger ce fut une sacré bataille. Les nuages noirs au dessus de ma tête sont menaçants. Le vent est de plus en plus fort et il fait beaucoup plus frais que la veille. J’ai bien fais de mettre un gilet. J’aperçois enfin le bâtiment de l’école. Je me dirige vers mon casier et y range deux ou trois choses. Le mardi matin est consacré aux options. Je me dirige donc à l’atelier, parce que j’ai pris option art. Je me demande ce que Nathan a bien pu choisir. Enfin, je suis sûr que je ne le verrai pas ici, ça n’a pas l’air d’être son style. Effectivement, j’ai raison. Il n’est pas là. Au moins je pourrai me concentrer sur mon travail. Le professeur nous donne les consignes pour le travail d’aujourd’hui. On doit réaliser une peinture sur feuille A3. Il veut qu’on n’utilise que le pinceau et la couleur, donc on n’a pas le droit de dessiner le croquis au crayon. Quelques personnes ont l’air totalement perdues autour de moi, mais personnellement, je ne m’en fais pas. J’aime bien improviser avec la peinture, c’est ça qui rend l’exercice intéressant. Une fois qu’on a tous notre feuille A3 et notre matériel je commence. Je sais précisément ce que je vais dessiner. J’utilise beaucoup de vert et de rouge-orangé. Le professeur passe entre les pupitres pour voir l’avancement des travaux. Je ne fais pas attention à lui et continue. Après deux heures, j’ai enfin terminé. Je contemple la peinture. C’est une forêt avec au milieu, un arbre. A son pied il y a deux personnes. Etant donné que c’est de la peinture, il n’y a pas beaucoup de détails. Mais moi, je sais ce que représente ce tableau. Le professeur vient vers moi en voyant que je ne fais plus rien.
— Tu as terminé ?
— Oui monsieur.
— C’est très joli, j’aime vraiment beaucoup ton travail. Tu peux aller le poser sur la table au fond et revenir près de moi, je te donnerai autre chose à faire.
J’obéis en sentant les regards dans mon dos. Les gens ne m’aiment pas vraiment ici, et ça les dérange que je sois la petite préférée du prof d’art. En plus, j’ai oublié de le préciser, mais il est jeune et vraiment très charismatique. Bien entendu, il est trop vieux pour moi, mais c’est quand même agréable d’avoir un professeur comme lui. Ca change des vieux tout ridés qu’on a dans les autres cours. Je vais donc près de son bureau et il me donne une feuille A3 à nouveau. Cette fois, la consigne est de dessiner quelque chose sans couleur. J’ai juste droit à un crayon noir. Défis accepté. Je vais m’installer à un banc et je réfléchis un moment en me demandant ce que je vais bien pouvoir dessiner. Je reste songeuse un moment en me demandant ce que je n’ai pas encore représenté jusqu’ici. Une fois que j’ai trouvé, je prends mon crayon et commence à dessiner. Le temps de midi arrive et je n’ai pas encore terminé. Tout le monde est déjà sorti. Ils ont eu fini leur peinture il y a une vingtaine de minutes et étant donné le peu de temps qu’il restait, les professeur les a autorisés à sortir plus tôt. Je me dirige vers son bureau avec mon dessin inachevé.
— Je peux vous le laisser ?
— Oui bien sûr, mets le dans la farde à dessin là-bas, comme ça il ne sera pas abîmé. Si tu veux tu peux rester pendant le temps de midi pour l’achever, tu le sais.
— Oui, mais aujourd’hui je vais retrouver quelqu’un pour manger.
Il me souris en hochant la tête et puis se replonge dans ses feuilles. Je sors dans la cours de l’école et cherche Nathan. Je ne le vois pas ici, il doit être au réfectoire. Il n’y a personne dehors, il ne fait pas assez beau. Je marche donc dans les couloirs quand je m’arrête brusquement. C’est Nathan. Il est à une dizaine de mètres de moi, mais il parle avec un groupe de filles. De la où je suis je peux les entendre :
— Oh non, ne mange pas avec l’extraterrestre, viens, on a de la place à notre table.
— Pourquoi est-ce que vous l’appelez comme ça ?
— Ben… Elle est bizarre quoi. Elle ne parle à personne et elle a toujours l’air de vouloir nous tuer. Et puis tu t’en fiches de comment on l’appelle, tu n’es pas ami avec elle n’est-ce pas ?
— Tu n’oserais quand même pas ? Tu serais la risée de l’école, surenchérit une autre.
— Heu… Non, bien sûr que non.
— Voilà qui est plus raisonnable. Pourquoi tu étais avec elle hier ?
— Je suppose que je n’ai pas du tomber sur la bonne personne en arrivant. Je ne connaissais personne alors il m’a semblé qu’elle était gentille.
— C’est vrai que ce n’est pas de ta faute. On n’a pas été assez polie, on n’est pas venue se présenter. Pardonne nous. Bon, tu viens manger ?
— Oui, c’est par où ?
Je les regarde s’éloigner les bras ballant. C’en est plus que ce que je peux supporter. Je reste là sans trop savoir comment réagir. Une partie de moi est totalement effondrée, et l’autre ne cesse de clamer « Je t’avais prévenue ». Je retourne donc dans la cours, lentement. Je marche comme par automatisme. Il pleut maintenant. Je vais à ma place habituelle et m’assieds sous l’arbre qui me protège de l’intempérie. Je mets mes écouteurs et puis ma capuche par dessus. Je replie mes genoux contre moi et enroule mes bras autour en y posant ma tête. Je ferme les yeux en essayant de ne plus penser à rien. C’est impossible. Je repense à la conversation que j’ai surprise. Pourquoi a-t-il dit ça ? Je pensais vraiment qu’il s’était bien amusé avec moi hier. C’est injuste. Pourquoi moi ? Je me relève, c’est impossible de rester là, je me sens trop mal. Je n’aurais jamais du m’attacher à lui, je me sens trahie. J’arrive à l’accueil de l’école et demande à rentrer chez moi sous prétexte que je me sens nauséeuse. Ce n’est pas totalement faux. Etant donné ma petite mine, la femme accepte et signe mon mot d’absence. Il faut juste qu’elle remette ce papier au secrétariat pour justifier mon absence. Pas besoin de certificat médical. Il faut dire qu’elle est assez sévère et qu’elle ne donne pas ces permissions pour rien, mais là, j’ai réussi mon coup. Il pleut vraiment fort dehors. C’est le déluge. Je rentre difficilement chez moi, j’ai les yeux embués de larmes. Pourquoi est-ce que ça fait aussi mal ? Je ne le connais à peine. Je me déteste de lui avoir fais confiance ! Une fois rentrée, je vais dans ma chambre m’allonger sur mon lit. Je suis trempée mais je n’y prête même pas attention. Je regarde le mur et vois les photos ainsi que le dessin. Je me lève dans un accès de rage est les déchire avant de les jeter dans la corbeille à mes pieds. Je suis vraiment stupide. Je retourne sur mon lit et me mets recroquevillée sous la couette. J’attrape les écouteurs qui sont dans ma poche et mets de la musique en fermant les yeux.
Quelqu’un me secoue doucement pour me réveiller. J’ouvre les yeux. Il s’agit de mon père. Il me sourit.
— Tu viens manger ?
— Je ne sais pas, je ne me sens pas très bien.
— Oh, qu’est-ce qu’il se passe ? fait-il en se redressant.
— J’ai quitté l’école à midi aujourd’hui, j’avais mal au ventre. Maintenant je crois que je suis un peu fiévreuse.
— Tu veux que je t’apporte quelque chose ?
— Non, merci. Je vais juste continuer à me reposer.
Là-dessus il quitte ma chambre et je me redresse. Je me sens horriblement mal, mais je ne pense même plus à Nathan, ni à qui que ce soit d’autre. Je regarde mes vêtements. C’est malin de les avoir laissé, je crois bien être malade maintenant. La fenêtre est restée ouverte toute la journée on dirait. Je me lève pour aller la fermer. J’ai du mal à marcher, ma tête tourne et je me sens faible. Je m’assieds donc sur la chaise de bureau un instant. Il faut que je me change. Je vais jusqu’à l’armoire et sors un pyjama. Je pense que je ne ferai rien d’autre que dormir ce soir. Je vais à la salle de bain. Je me change et attache mes cheveux pour pouvoir me mouiller le visage à l’eau froide. J’ai trop chaud, je me sens mal. Mes yeux cessent de fixer le fond de l’évier pour regarder le miroir. J’ai vraiment mauvaise mine. Je suis toute pâle et mes yeux ont l’air tout vitreux. Cette vision réussit quand même à m’arracher un sourire. Ca faisait longtemps que je ne m’étais plus vue dans cet état. Je mets mes vêtements dans le bac à linge et retourne dans ma chambre. Le lit est tout humide évidemment. Je n’ai pas la force de le changer, donc je le refais et me couche dessus. Après quelques secondes je me lève pour prendre une autre couverture. J’ai vraiment trop froid. Je m’endors comme ça recroquevillée sur mon lit.
Mon alarme sonne. J’ai oublié de la couper hier soir. Je vais mieux, mais je me sens toujours faible. Un petit-déjeuner devrait me remettre d’aplomb. Je descends donc les escaliers pour me rendre à la cuisine où se trouve déjà mon père.
— Tu as encore une petite mine, me fait-il remarquer. Tu veux que je te fasse un mot d’absence ?
— Oui, je veux bien.
Je ne me sens pas encore assez bien que pour suivre un cours. En plus, nous sommes mercredi, donc c’est une journée plus courte. Maintenant que je n’ai plus l’impression de mourir de froid ou de chaud, je repense à Nathan. Je n’ai pas envie de le voir. Le problème, c’est qu’il est à côté de moi dans tous les cours vu que c’est la seule place qu’il reste. Mon père me fait alors un mot d’excuse que je déposerai demain à l’accueil. Je le regarde partir. C’est bon, je suis toute seule. J’ouvre l’armoire à provision pour chercher quelque chose à grignoter, j’ai vraiment faim. Oh… Mon père a été faire les courses hier à ce que je vois. Je suppose qu’il trouvait aussi qu’il était grand temps d’y aller. Je prends le pain et la confiture. C’est délicieux ! Après avoir mangé, je remets tout dans les armoires et vais m’installer dans le salon.
Après une matinée où j’ai zappé à la télé, je me sens mieux. J’ai récupéré mes forces, même si je ne suis pas au top de ma forme. Je monte donc m’habiller et sors en attrapant un sac au passage. Il faut beau aujourd’hui. Je traverse le jardin et sort par la petite porte de la clôture, direction la forêt. Je sens la vie autour de moi, j’adore ça. Après quelques temps j’arrive à la clairière. Mais … Qu’est-ce qu’il se passe ? Je cours vers l’arbre. On est en pleins mois de mai et les feuilles de l’arbre qui étaient si belles et si vertes commencent à jaunir. Le sol est jonché de feuilles qui ont déjà séché. Ce n’est pas possible ! En deux jours ça ne peut pas se dégrader comme ça. Je regardais tout autour de moi. L’herbe vers le centre de la clairière était jaunie elle aussi. Tout perdait de sa splendeur. Non ! Pas ça ! Je ne veux pas que cet endroit meure. Je pose une main contre le tronc de l’arbre. Pourquoi ? Pour toute réponse je reçois une feuille morte sur la tête. Les larmes aux yeux je m’assieds comme à mon habitude contre le tronc. Je ne comprends pas. Pourquoi tout ça m’arrive à moi ? Pourquoi maintenant ? Plutôt que de me creuser la tête, j’ouvre le grand sac que j’ai amené et en sors ma guitare. Je la contemple un moment puis me mets à jouer. Après un moment, je commence à chanter. Ca m’aide à tout oublier. Je suis concentrée sur la chanson. Mes doigts courent sur les cordes comme par enchantement et les mots sortent de ma bouche sans que j’y réfléchisse.
J’entends quelque chose. J’arrête subitement de jouer et scrute les arbres plus loin sur ma droite. Rien. J’ai pourtant cru apercevoir les feuilles bouger. Sans doute un animal curieux. Je hausse les épaules avant d’y jeter un dernier regard, puis range ma guitare. Je regarde les feuilles tomber autour de moi.
— Et bien, on dirait que tu n’es pas du genre à aimer qu’on parle avec toi. Ou alors tu n’aimes pas ma musique.
Je repose une main sur le tronc. Je ressens alors quelque chose de vraiment étrange. On aurait dit que ma main était remplie de fourmillements. Je lève alors la tête en riant :
— Toi alors, tu es vraiment un drôle d’arbre.
J’attrape le sac de ma guitare et me mets en route pour rentrer. Je quitte cet endroit à regret, en me disant qu’il ne sera peut-être plus là demain. J’aurai tellement voulu comprendre pourquoi il mourrait si subitement. En arrivant près de chez moi j’ai pu voir que la voiture de mon père est là. C’est étrange, il ne devait pas être là avant deux bonnes heures normalement. Je presse donc le pas. Je ne le trouve ni à la cuisine ni au salon. Je monte alors les marches pour le voir dans sa chambre en train de s’afférer autour d’une valise.
— Tu pars ?
— Oh, ma chérie, je ne t’avais pas entendu rentrer. Oui je pars, j’ai un voyage d’affaire très important à faire. Il y a eu quelques soucis donc je dois partir plus tôt que prévu.
— Mais ton voyage ne devait pas être avant le mois prochain.
— Je sais, je suis désolée de devoir partir à l’improviste.
— Tu pars quand alors ?
Là dessus il s’arrête et me regarde avec un air désolé :
— Je pars ce soir, mon vol est à 22h.
— Ho non, c’est injuste ! Ils ne peuvent pas faire ça.
— Si, on dirait bien. Mais il y a autre chose.
Son regard avait l’air vraiment triste, il n’était pas à l’aise :
— Je ne reviens que dans un mois.
— QUOI ?! Mais mon anniversaire est la semaine prochaine.
— Je sais je sais, je suis vraiment désolé, je n’ai pas le choix, je ne peux pas refuser.
Il tend une main vers moi pour me caresser la joue mais je me retourne et pars dans ma chambre. Je claque la porte et donne un coup de pieds dans la poubelle. Tout son contenu s’étale à terre. Bon, il n’y a que des papiers dedans, ça ne sera pas dur à nettoyer. Je ferme la porte à clé et j’entends mon père s’excuser à travers la porte. Il veut que je lui ouvre, mais je ne le ferai pas. Je descendrai quand je me serai calmée. Ils n’ont pas le droit de me l’enlever comme ça. Ce n’est pas normal que ça dure autant de temps, d’habitude il ne part que trois ou quatre jours. Qu’est-ce qui peut bien être si important ? Il ne peut rien me dire, c’est confidentiel. C’est toujours la même histoire. Je l’entends s’éloigner dans le couloir et je regarde la poubelle au sol. C’est malin. Je me penche pour la redresser et ramasser les papiers quand j’aperçois les photos déchirées. Les larmes me viennent immédiatement aux yeux. C’est de sa faute. Tout allait bien avant que j’arrive. Maintenant, il m’a détruite, il a détruit mon arbre, et mon père s’en va. Je ne vois franchement pas comment ça pourrait être pire. Je remets vite tous les papiers dans la poubelle et vais sur mon lit. Dehors le vent s’est remit à souffler et de gros nuages pointent le bout de leur nez. Il va y avoir de l’orage cette nuit. Je repense alors à la clairière avec un pincement au cœur. Avec une tempête comme celle annoncée à la météo, il ne restera aucune feuille demain. Je me lève donc et m’approche de ma fenêtre. Je l’ouvre et me laisse tomber sans bruit dans la pelouse. J’ai mis un gros pull pour éviter d’avoir froid. Je cours dans la forêt entre les troncs. Il fait presque noir maintenant, je ne vois plus grande chose, mais je vois encore assez que pour me diriger. Je m’arrête net. L’arbre. Il est toujours là, mais il ne reste plus aucune feuille. Je contemple la scène, impuissante. Ca me fait beaucoup de peine. Les branches sont toujours là, dressées vers le ciel mais il ne reste plus rien. Je m’approche doucement, comme hypnotisée. C’est tellement étrange. Il y a beaucoup de feuilles partout maintenant. L’herbe au pied de l’arbre est morte. Je lève les yeux pour regarder ce géant de haut en bas. Mon regard reste accroché à quelque chose là haut. Je ne distingue pas de quoi il s’agit donc je plisse les yeux. Ca ne m’aide pas. Je vais alors vers une branche basse pour grimper dans l’arbre. Je veux savoir ce que c’est que cette chose. C’est clair, c’est tout ce que je peux dire. C’est pour ça aussi que je l’ai repérée, c’est différent du reste du décor. Je progresse assez rapidement parmi les grosses branches et arrive presque à la hauteur de ce que je cherche à découvrir. Je me fige. Cette chose a bougé. J’en mettrais ma main à couper. Je monte doucement sur la branche suivante et la chose rembouge encore. Elle se retourne. Oh. C’est un petit chat. Et dire que j’ai eu peur de ça. Je rigole toute seule maintenant. Je tends le bras vers la petite créature pour l’attraper. Elle se laisse faire et je redescends doucement en bas. Le vent est violent à présent. Je ne sais pas si j’aurai le temps de rentrer avant que l’orage n’éclate. Il commence déjà à pleuvoir. J’essaye de couvrir le chat comme je peux dans mon pull. Il est tout petit. Comment a-t-il pu arriver là ? Je n’ai pas le temps de réfléchir, il faut que je rentre. Je me mets donc à courir sous la pluie battante. Arrivée plus ou moins à l’abri, je me retourne une dernière fois pour contempler la clairière. C’est une scène lugubre. Les feuilles virevoltent au sol à cause du vent. Au loin on voit les éclairs à travers les branches mortes de l’arbre. Je reprends ma route en courant. Il ne me reste plus qu’une centaine de mètres. L’orage est presque au dessus de moi maintenant. Je suis à bout de souffle, mes pas sont lourds, je suis trempée à nouveau. Je distingue enfin ma maison à travers les troncs. Je fais un dernier effort et j’arrive dans le jardin. Mon père est là, tout paniqué. Comme je ne répondais plus, il a ouvert la porte. J’avais pris la clé avec moi pour partir, en me doutant qu’il allait vouloir l’ouvrir. Il avait juste eu à prendre le double. Il me suivit à l’intérieur.
— Tu m’as fais une de ces peurs Anastasia !
Il ne m’appelait jamais par mon prénom. Seulement quand il était vraiment très en colère. J’étais donc dans une mauvaise posture. Je baissais la tête :
— Désolée papa.
— Ce n’est rien, ne me refais plus jamais ça.
Il s’approche alors pour me prendre dans ses bras.
— Attends. Regarde.
Je sors alors le petit chat de sa cachette et le montre à mon père. Il me demande où je l’ai trouvé et ce que je compte en faire. Après un long débat il accepte de le garder pour s’excuser d’être absent pour mon anniversaire. Je monte donc dans ma chambre pour me changer. J’ai eu ma dose de pluie pour la semaine. Je pose le petit chat sur mon lit et vais me changer à la salle de bain. A mon retour je retrouve la petite boule de poil endormie au pied de mon lit. Il est vraiment tout mignon. Il est blanc sur le ventre et les pattes. Le reste de son corps est recouvert d’un pelage tigré gris. Comment est-ce que je vais pouvoir l’appeler ? Je n’en ai aucune idée. Je descends pour dire au revoir à mon père. Le taxi est déjà là. Il me serre dans ses bras et me promets de m’appeler dès qu’il arrive. Je le regarde s’éloigner et monter dans la voiture. Ca y est, il est partit. Je me sens étrangement seule d’un coup. Je ferme la porte à clé et monte me coucher. Demain, je dois aller en cours. J’y pense à peine tellement je suis épuisée. Je m’endors rapidement ce soir.
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MessageSujet: Re: Love Hurts   Love Hurts EmptyLun 2 Sep 2013 - 21:04
Promis , dès que j'ai le temps, je viens lire ! Tu as raison de ne pas te décourage, moi aussi personne vient commenter mon histoire "L'espionne qui m'aimait" mais, la volonté est notre amie ! Aller, dans la semaine, je te ponds mon commentaire Very Happy
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MessageSujet: Re: Love Hurts   Love Hurts EmptyMar 3 Sep 2013 - 9:05
Pas de soucis :3
Moi j'aimerais faire le tour de toutes les histoires mais j'suis en examen (jusqu'à aujourd'hui fin d'après-midi *-*) donc j'ai su lire que celle de Cosmic x) Mais après je les lirai toutes *-*
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MessageSujet: Re: Love Hurts   Love Hurts EmptyVen 6 Sep 2013 - 16:24


Hop hop hop, la suiiiiiite Very Happy C'est peut-être pas très long mais j'ai toujours du mal à savoir où couper >.<
Oh weeesh, la suite!
Je sens quelque chose de doux sur ma joue. Qu’est-ce que c’est ? J’ouvre les yeux et vois le chat. Ha oui, c’est vrai, j’avais faillis l’oublier. Quelle heure est-il au juste ? Je tourne la tête vers le réveil juste au moment où il se met à sonner.
— Ca mon p’tit chat, c’est du parfait timing.
Je le prends et le repose sur mon lit une fois que je me suis levée. Je descends à la cuisine et la petite bête de poil me suit partout en faisant des bonds. Je ne sais pas ce que je peux lui donner à manger. J’ouvre le frigo et lui mets un petit bol de lait. C’est cliché, mais il a l’air d’aimer ça. Je mange en vitesse avant de remonter me changer. Il fait beau dehors. On dirait que le temps a décidé de jouer au yoyo en ce moment. J’enfile donc un short et un top. Je redescends avec mon sac. Le chat me suit de nouveau. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir en faire ? Je le prends et vais l’enfermer dans la salle de bain. Voilà, au moins, même s’il est sale, ce ne sera pas dur à nettoyer. Je repars vers le hall d’entrée quand j’entends un miaulement à vous déchirer le cœur. Je ne peux pas le laisser là, le pauvre. Je vais le chercher et me dirige vers le salon.
— Bon, je vais te laisser ici, sois sage.
Je lui fais un bisou sur la tête et le pose à terre. Il me regarde sortir de la maison en penchant la tête. Il est vraiment trop mignon. Je suis contente d’avoir pu le garder, ça me fait un peu de compagnie. Je regarde l’heure sur mon téléphone. Zut, je vais être en retard si je ne me dépêche pas. Je hâte donc le pas jusqu’à arriver devant l’école. Je franchis à peine la porte que j’entends la sonnerie retentir. Il faut que j’aille chercher mon cours au casier. Je me dépêche d’y aller. Je préfère arriver en retard au cours que d’arriver sans mes feuilles. On a anglais les deux premières heures et le professeur n’est vraiment pas sympa. J’arrive enfin devant la classe, mais la porte est déjà fermée. Je me risque à frapper et à entrer. Le professeur me regarde, agacé. Visiblement je l’ai interrompu au milieu d’une phrase. Il me regarde par dessus ses petites lunettes rondes. Les néons font luire son crâne chauve. Ce professeur a vraiment l’air de sortir tout droit d’un vieux film. Il me parle sur un ton froid et pressant :
— Ca ne vous ressemble pas d’être en retard. Dépêchez-vous et allez vous asseoir.
Je vais donc à ma place sous le regard de tous les élèves. Le prof a déjà reprit la parole et ne se soucie plus de moi. Il est assez sévère et c’est le seul cours qui se passe dans le silence le plus complet, personne n’ose parler. Je m’assieds sans bruit, pendant que Nathan me salue discrètement. Je l’ignore complètement et sors mes affaires de mon sac pour ensuite me concentrer sur le cours. Les deux heures s’écoulent lentement, j’ai l’esprit ailleurs. La sonnerie retentit enfin. Je sors tellement vite de la pièce que je m’impressionne. D’habitude je suis toujours la dernière dehors et là, j’étais la première. Je vais vers l’accueil pour déposer mon mot d’absence. Maintenant je vais en mathématiques. C’est assez calme aussi dans ce cours. J’arrive en même temps que le professeur donc Nathan n’a pas le temps de parler. Je l’ignore pendant toute l’heure. A la fin, je fais à nouveau la même chose. C’est la pause et je me réfugie à l’atelier dessin. Le professeur est surprit de me voir mais il me donne mon dessin en souriant. D’habitude je ne passe que mes temps de midi ici, jamais mes récréations. Quoi qu’il en soit, il ne pose aucune question et retourne s’affairer à son bureau. J’avais commencé à représenter un piano. C’est le même piano que celui de mon salon. Mais le décor est différent, il est sur une scène. Je dessine tous les détails, je n’en omets aucun. La seule chose manquante est un musicien. J’ai décidé de ne pas en représenter. Mon dessin est donc terminé. Je vais le confier au professeur et je lui demande si je peux avoir une autre feuille A3. Il regarde longuement mon dessin pour trouver une faille mais pour une fois, il repose la feuille et me félicite. Il n’a rien trouvé à redire, c’est une première ! Il me donne à nouveau une feuille et je retourne m’asseoir. Je veux immortaliser la scène d’hier encore et encore. Je dessine donc la clairière, avec son arbre aux branches à moitié dénudées. Je n’ai pas le temps de bien avancer parce que la sonnerie annonce la reprise des cours. Je rends mon dessin et vais vers ma classe. La journée se déroule de la même manière que les premières heures. J’ignore complètement Nathan et pendant le temps de midi je vais continuer mon dessin, que j’arrive à achever. J’ai immortalisé la scène de l’arbre avec la moitié de ses feuilles au sol, et l’arbre au milieu de la tempête, avec le petit chat perché dans les branches. Je suis vraiment contente des dessins. Le professeur me donne un rouleau pour les y ranger dans les froisser.
La fin des cours est arrivée. Cette journée m’a parut très longue. Je sors à nouveau en trombe de la classe. Je me dirige vers le parc de l’école, contrairement à mon habitude. Je n’ai pas envie de sortir tout de suite, j’attendrai que l’école soit déserte. Je m’installe donc à ma place habituelle, mais au soleil cette fois. Ses rayons sont rassurants. Ca fait du bien après avoir été malade. J’écoute ma musique pendant un très long moment. Ca doit au moins faire une demi-heure que je suis là, je ne vais pas tarder à m’en aller à mon tour. Une ombre passe devant moi et s’arrête. Qui me cache le soleil comme ça ? Agacée j’ouvre à nouveau les yeux. Mon ventre se tord. C’est Nathan. Qu’est-ce qu’il fait là ? Rentre chez toi imbécile, je t’évite, tu n’as pas encore remarqué ?
— Je t’ai enfin trouvée. Tu n’es pas facile à dénicher tu sais ?
— Je n’ai pas envie de te voir.
— Oh allez Ana’, tu m’évites ou quoi ? Tu étais où hier ?
— Ne m’appelle pas comme ça, tu as un nom tellement mieux pour me décrire. Tu sais, l’extraterrestre.
Je le laisse alors cloué sur place et m’en vais. J’aurais du partir tout de suite tout à l’heure. J’aurais du me douter qu’il allait me chercher, il n’a pas arrêté d’essayer de me parler aujourd’hui. J’ai envie de me retourner pour voir la tête qu’il fait suite à ma réflexion, mais je me retiens. Si je le fais, il va peut-être croire que je regrette ce que j’ai dis, ou penser que je veux qu’il me suive. Je ne veux rien de tout ça. Je traverse les couloirs déserts, dépose quelques affaires dans mon casier, reprends le rouleau avec mes dessins et sors de l’école. Je marche sur les trottoirs la tête baissée. Si j’avais eu un pull j’aurais mis mes mains dans mes poches. Je repense alors au petit chat qui est chez moi. Il va m’aider à me remonter le moral tiens. Une main vient interrompre mes pensées en m’attrapant le bras. Je me retourne et me retrouve nez à nez avec Nathan. Il ne me lâchera donc jamais ?
— Ana’, je suis vraiment désolé, je ne voulais pas que tu entendes ça.
— Ha oui, c’est tellement plus classe de dire des choses dans le dos des gens.
— Non, ce n’est pas ça. Je voulais faire des connaissances alors j’ai dis des choses que je ne pensais pas, je m’excuse.
— C’est un peu tard. Je t’avais prévenu, il ne faut pas me fréquenter.
Je reprends ma route et il m’attrape à nouveau :
— Ana’ s’il te plaît. Tu es plus intéressante que ces gens, ils ont l’esprit un peu trop limité à mon goût.
— Laisse moi tranquille, je n’ai pas envie d’entendre tes excuses débiles.
— Mais tu sais, j’ai sympathisé avec des garçons, ils n’ont rien dit sur toi.
— Ca ça m’étonnerait, ils n’ont pas du te louper, je sais que tu mens. Arrête de faire semblant et va les retrouver.
— Je n’ai pas envie de devoir te laisser. Je ne veux pas faire de choix.
— Mais tu n’as pas le choix. Tu crois que ces pétasses vont te laisser me parler ?
J’avais haussé le ton bien plus fort que ce que je n’aurais voulu. Il m’a regardé, étonné de ce que je venais de dire. Il a l’air d’avoir de la peine. Non, non, il ne peut pas avoir de peine, moi j’en ai. Lui il essaye juste de faire le beau gosse qui plait à tout le monde et qui peut s’entendre avec tout le monde. Ce n’est pas possible. Il doit faire un choix. Qu’il se casse, je vivais bien sans lui.
— Ana’ écoute moi. Je te choisis. Tu es contente ? Je m’en fiche de tous ces gens superficiels. Je veux être avec toi.
— Ecoute, j’ai bien compris, tu l’as dis toi même. Tu es tombé sur la mauvaise personne, voilà tout. Maintenant épargne moi ça et rentre chez toi.
Je suis vraiment agacée. Je ne sais pas si j’ai envie de crier ou de pleurer. J’ai plutôt envie d’exploser de rire. Dites moi que c’est un rêve et que je vais me réveiller ! Il continue de me suivre, je l’écoute à peine. Pourquoi est-ce qu’il fait ça ? Je n’ai pas encore assez souffert ? Il ne voit donc pas le mal qu’il m’a fait ? Je ne peux pas aller chez moi, je n’ai pas envie qu’il sache où j’habite. Je m’arrête donc brusquement et il me bouscule, envoyant mon rouleau de dessins à terre.
— Ha c’est malin !
Il s’excuse et se penche pour le ramasser. Il me le tend puis se ravise et l’ouvre.
— Qu’est-ce que tu fais ? Rends moi ça tout de suite !
J’essaye de lui arracher les feuilles des mains, mais j’ai peur d’abîmer les dessins, donc je le regarde les observer, impuissante.
— Pourquoi tu as dessiné ça ? C’est l’arbre de la clairière n’est-ce pas ?
— C’est pas tes affaires, je dessine ce que je veux. Rends les moi.
— Mais pourquoi les feuilles tombent ? Ca donne un effet drôlement triste au dessin.
— Parce que les feuilles sont tombées, il est mort voilà tout, je ne vais pas me répéter encore longtemps, rends-moi mes dessins !
— Comment ça mort ?
Je le regarde méchamment et il me rend donc les dessins. Il sait que je ne lui répondrai pas. Il est quand même intrigué et continue de me poser des questions. Pourquoi est-ce que je lui ai dis ça ? Je suis de nouveau en train de marcher et j’aperçois ma maison plus loin. Mince, je ne voulais pas l’amener jusqu’ici, mais il ne me lâchera pas. Je pourrais le semer dans les bois mais je n’ai franchement pas envie de m’amuser à ça pour le moment. Je décide donc d’aller jusque devant chez moi. Arrivée à hauteur de la maison, je remonte l’allée, ouvre la porte et la claque au nez de Nathan. Ca lui est bon, il n’avait qu’à pas me suivre. Je pose mon sac et vais dans le salon. Où est le chat ? Je regarde tout autour de moi. Il n’a rien dégradé en tous cas, c’est déjà bien. Je le trouve enfin, endormis sur le canapé. Je lui caresse la tête doucement pour le réveiller. Il me regarde puis s’étire. Qu’est-ce que je l’envie, il n’a pas de contraintes lui au moins. Sa petite tête est trop mignonne, j’ai réfléchis pendant les cours, et je vais l’appeler Flocon. Il a une petite tache blanche sur le front, c’est ce qui m’a fait penser à ce nom. Et puis je trouve que c’est mignon. Quelqu’un sonne à la porte, ce qui me fait sursauter. Je me lève en me demandant qui ça peut bien être. En ouvrant la porte je me souviens que j’ai laissé Nathan dehors, et qu’il n’a pas l’air de vouloir partir.
— Ana’…
Je n’entends pas la suite, j’ai déjà refermé la porte. Quand est-ce qu’il va me lâcher ? Le chat vient se frotter à mes jambes alors que je suis toujours appuyée contre la porte. Je le prends dans mes bras mais il ne reste pas tranquille, je le repose pour éviter qu’il ne tombe. Il s’approche de la porte et essaye de l’ouvrir avec sa patte. Il n’y arrivera pas, ce n’est pas comme si elle était entrouverte.
— Qu’est-ce que tu fais Flocon ? Viens ici.
Le chat miaule tandis que je retourne vers la cuisine. Qu’est-ce qu’il lui arrive ? La sonnette retentit de nouveau. Je regarde la porte, puis Flocon.
— Tu ne veux quand même pas que je lui ouvre ?
Il s’est assit en me regardant et miaule à nouveau. C’est dingue, je commence à converser avec un chat et faire mine de comprendre ce qu’il me veut. Quoi qu’il en soit il reste planté là à me fixer. Je le pousse légèrement sur le côté et ouvre la porte à nouveau. Nathan semble étonné, il reste un instant avec son doigt en suspend à quelques centimètres de la sonnette. Il reprend ses esprits et se redresse un peu, remettant le bras le long de son corps. Je le regarde sans rien dire, parce que je n’ai pas à me rattraper, c’est lui qui est en tord. Il se racle la gorge avant de me parler :
— Ecoute, je sais que j’ai fais une connerie mais laisse moi au moins parler. Je ne vais pas chercher d’excuse parce que ce n’est pas ce que tu veux. Ce qui est dit est dit, mais j’aimerais me rattraper d’une manière ou d’une autre.
Il me regarde quelques secondes avant d’ajouter d’un ton légèrement suppliant :
— S’il te plaît.
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Rosalinda
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MessageSujet: Re: Love Hurts   Love Hurts EmptyVen 6 Sep 2013 - 16:35
Je sais pas quoi dire a part ce que c'est parfait *o*
*s'incline* Love Hurts 1427514578 
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MessageSujet: Re: Love Hurts   Love Hurts EmptyVen 6 Sep 2013 - 18:29
Rho merciii <3
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MessageSujet: Re: Love Hurts   Love Hurts EmptySam 7 Sep 2013 - 14:51
Je veux la suite :3, j'aime trop omg *-*
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MessageSujet: Re: Love Hurts   Love Hurts EmptySam 7 Sep 2013 - 18:38

Merci Chaaaa ♥
Puisque tu es gentille, voilà la suite *-*
Mais que va-t-il se passer ?
Il a dit exactement ce qu’il fallait. Je ne sais pas où il a été chercher ses mots, mais j’ai envie de lui pardonner tout de suite. Dans le fond, je n’ai pas envie de restée fâchée contre lui. Je lui en veux pourtant, beaucoup même, mais l’envie de lui parler et de rire avec lui est plus forte. Je ne veux pas que ça lui paraisse trop facile. Je m’éclipse et me dirige dans le salon. Il prend ça comme une invitation à entrer et referme la porte derrière lui. Je ne me retourne pas et vais directement m’asseoir. Je vois que Flocon me regarde d’un air satisfait depuis le siège du piano. Voyons, c’est débile. Il faut vraiment que je me tire ça de la tête, je dois arrêter d’interpréter ce que ce chat fait. Nathan vient s’asseoir à côté de moi et attend un bon moment avant de parler :
— Tu sais, j’ai vraiment merdé. Je suis arrivé dans cette école en me disant que tout serait pareil, que j’allais avoir pleins d’amis et être à nouveau populaire, comme avant. J’ai parlé en mal de toi avec ces filles pour leur faire plaisir et m’intégrer. Et puis l’après-midi quand tu étais malade, je n’ai presque pas remarqué ton absence, on a eu le cours de sport et tout le monde me parlait, c’était vraiment bien. Le lendemain, tu n’es pas venue. C’est là que je me suis rendu compte que j’avais fais le con. Tu me manquais. On ne se connaissait que depuis deux jours mais tu me manquais déjà ! Tu te rends compte ? Je me suis dis que je n’aurais pas du parler comme ça sur toi, je m’en voulais énormément. Maintenant que je sais que tu as entendu je m’en veux encore plus. Les autres élèves ne sont que des hypocrites. Ils font semblant d’être amis à longueur de journée, tout ça pour être entourés et paraître populaire. Comme je te l’ai déjà dis, ils sont vides, sans personnalité. Leurs sujets de conversation sont la mode pour les filles et le sport pour les garçons. C’est la même chose partout. Quand tu n’es pas venue hier, je me suis rendu compte que je ne m’étais jamais senti aussi bien que quand je suis avec toi. Quand tu m’as ignoré la journée, je n’ai pas très bien compris, du coup j’étais mal. Depuis que tu m’as dis pourquoi je suis encore plus mal. Je ne pouvais pas me résoudre à te laisser partir. Je ne voulais pas que tu passes la soirée et la nuit à penser que je te prends pour une extraterrestre. Je ne voulais pas non plus qu’on reste sur une dispute. Ana’, tu n’as pas idée à quel point je regrette !
Sa voix est empreinte de tristesse. Il a pesé chaque phrase qu’il a dite. Ce n’était pas pour trouver les meilleurs mots à me dire, non, mais plutôt pour dire la vérité. Ca se voit, il a été plus que sincère. Je n’ose pas relever la tête. Je regarde du côté opposé au sien, je n’ai pas envie qu’il voie ma réaction. J’ai les larmes aux yeux, je ne pensais pas qu’il dirait tout ça. J’inspire longuement et cligne des yeux plusieurs fois. Je le regarde enfin, sans savoir quoi dire. Son visage est à la fois sérieux et désolé. Mon regard doit en dire long parce qu’il s’excuse à nouveau et me prend dans ses bras. C’est agréable d’être comme ça. Sans le vouloir, il efface le reste de rancœur que j’ai envers lui. Il est tout pardonné, je me rends compte que je n’attendais que des excuses. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi sincère, j’aurais plongé même s’il n’avait pas dit tout ça, je le sais. Je mets mes bras autour de lui aussi. On reste comme ça une petite minute puis je lui demande ce qu’il veut boire. Il y a tellement de choix que je l’entraine à la cuisine. Celle-ci n’est pas très grande, mais elle est bien agencée. Il y a la baie vitrée à gauche, qui est une continuité du salon. Sur le mur en face il y a un plan de travail avec les plaques, l’évier et le four. Il y a également des armoires suspendues pour ranger toute la vaisselle. Sur la droite, il y a le frigo et une armoire où on range nos provisions. Au centre de la pièce il y a aussi une sorte de plan de travail qui continue en table, avec des tabourets hauts. Je lui fais signe de s’installer et ouvre le frigo. Mon regard se pose sur une bouteille de jus. Je me retourne avec un grand sourire :
— Ca te dit un cocktail ?
— Bien sûr que ça me dit. Tu sais faire quoi ?
— Ne sois pas si curieux, attends moi là.
Je descends à la cave et reviens avec une boîte de jus de toutes sortes. Il me regarde avec de grands yeux.
— Tu sais ce qu’il y a dans le cocktail que j’ai bu l’autre jour ?
— Oui, c’est moi-même qui l’ai inventée avec le patron du bar.
Son sourire se fait malicieux. Il regarde dans la boîte, en ressort le jus de pamplemousse, le jus de cranberry, et le jus d’orange.
— Tu as de la vodka et de la grenadine ?
— Oui bien sûr.
Je me retourne pour aller chercher les deux bouteilles dans le frigo. Je les pose sur la table et vais chercher un verre à mélange dans l’armoire, que je pose également sur la table.
— Viens là, je vais t’apprendre à le faire. Tu essayes de mettre a peu près un cinquième de vodka dans le fond.
— Comme ça ?
— Oui, c’est bon. Ensuite, tu prends le jus d’orange, tu en mets deux cinquièmes.
C’est facile de mesurer les quantités, mon verre à mélange est gradué. Je suis donc les instructions à la lettre.
— Maintenant tu prends le jus de pamplemousse et le jus de cranberry, chacun dans une main. Et tu les vide doucement, en même temps, pour qu’il y ait un cinquième de chaque. Voilà, maintenant tu verses le contenu de ton verre à mélange dans des verres normaux.
Je vais donc chercher les verres dans l’armoire puis répartis la préparation équitablement. Il reprend :
— Et là, ce n’est pas fini.
— Ha bon ?
— Tu te souviens qu’il y avait un dégradé dans celui que je t’ai fais gouter ?
— Ah oui juste !
— Prends la grenadine et vides-en un peu dans chaque verre. Elle va aller vers le fond, ce qui va donner ce joli dégradé entre le rose et le rouge.
— Bon, et bien, il ne nous reste plus qu’à le boire maintenant.
C’est vraiment bon, c’est exactement comme ce que j’ai goûté lundi. Il a l’air d’apprécier le mélange aussi. Il repose son verre et me souris.
— Maintenant ma petite Ana’ sait comment faire un bon cocktail.
On continue à discuter pendant de longues minutes. Nos verres se vident progressivement et il me propose d’essayer un autre cocktail. J’accepte avec plaisir et demande si on a tous les ingrédients pour préparer le cocktail orange qu’il a bu l’autre jour.
— Tu as du rhum ?
— Oui il doit en rester, je vais chercher ça en bas.
Je suis tellement amusée par la préparation de cocktail que je me dépêche d’aller en bas. On dirait une enfant qui est pressée de faire un gâteau. Je prends la bouteille de rhum et tente de me calmer en montant les escaliers. Je n’aurais jamais cru qu’on se réentendrait si bien. Je suis tellement contente !
— Et voilà le rhum !
— Parfait, j’ai vu que tu as aussi du jus de fruits exotiques dans la boîte.
— Comment il s’appelle ce cocktail ?
— C’est un punch exotique.
La dessus il me montre comment le faire. C’est moins facile car les proportions ne sont plus tellement évidentes, il n’y a pas assez de graduations sur mon verre à mélange. Il prend alors mes mains pour m’aider à doser convenablement. Décidément, il a l’œil pour la préparation d’un cocktail, on dirait qu’il a fait ça toute sa vie. Comme s’il avait lu dans mes pensées, il dit :
— Avant d’arriver ici j’étais barman après les cours. C’était un bar assez chic donc j’ai plus appris à faire les cocktails que servir une bière pression.
La dessus on a rigolé, il m’a raconté plusieurs anecdotes et on a pu savourer le fameux Punch exotique qu’on venait de préparer. J’adore, ça me change de mes bêtes cocktails improvisés. La soirée est déjà bien avancée maintenant. On se refait encore des cocktails, mais cette fois en ne mélangeant que des jus de fruits, c’est bon aussi.
— Tes parents ne rentrent pas ?
— Je … Je ne vis qu’avec mon père, il est partit en voyage d’affaires.
— Oh, désolée, c’était un peu gauche de ma part, dit-il un peu gêné.
— Non ne t’en fais pas.
— Du coup tu restes dans cette grande maison toute seule ?
— Oui, ce n’est pas toujours rassurant mais je m’y fais.
— Si tu veux je peux passer la soirée avec toi, comme ça, ça te fera un peu de compagnie.  
— Tes parents ne t’attendent pas ?
— Il suffit que je les prévienne et ça ira.
— Alors d’accord. Par contre je commence à avoir faim, qu’est-ce que tu veux manger ?
— Je ne sais pas, choisis, ça me conviendra.
— Une pizza, ça va ?
Il me sourit et acquiesce. Ca fait plusieurs jours que j’ai envie d’une bonne pizza alors j’en ai profité. Il va un peu plus loin pour téléphoner à ses parents, pendant que je sors de quoi préparer la pizza. Parce que oui, je la fais moi-même. Il est 19h et la pâte doit lever une heure. Ca ira. Il revient près de moi avec un air légèrement étonné.
— J’ai oublié de préciser qu’on fait les pizza nous même, c’est beaucoup mieux, tu verras.
— D’accord, dit-il en riant. Mes parents sont d’accord et je n’ai pas d’heure donc je reste jusqu’à quand tu veux.
Une fois la pâte préparée, je la laisse lever et vais m’installer au salon avec un petit plateau d’amuse-bouche. Nathan achève de préparer un autre petit mélange de jus de fruits. Il arrive avec les verres et m’en tend un. Flocon vient s’installer sur mes genoux et réclame de l’attention. Je joue un peu avec et il finit par s’endormir la. Nathan me demande où je l’ai trouvé puis on continue à parler de choses et d’autres. Après une heure, je retourne voir ma pâte. Elle est bien, on peut donc commencer la pizza. Je vais chercher les ingrédients et installe tout sur le plan de travail sous le regard intéressé de Nathan. Je la sépare en deux, puis aplatit les deux morceaux pour les faire les plus plats possibles. Une fois que c’est fait et que ça ressemble à des pizzas, je mets de la sauce tomate et puis des carrés de fromage. En désignant les autres ingrédients sur le côté, en souriant :
— Tu veux quoi sur ta pizza ?
— Je ne sais pas trop, il y a tellement de choix !
— On a qu’à mettre de tout comme ça se sera varié.
— Bonne idée.
On s’amuse alors à décorer les pizzas avec des choses différentes sur chaque quart. Une fois que c’est fait, on les met au four. On se lave les mains et on retourne au salon. En me désignant le piano, Nathan me demande :
— Tu sais en jouer ? Il est vraiment très beau !
— Oui, je joue régulièrement, j’aime bien.
— Oh montre moi !
— Je ne joue pas bien tu sais.
— Je suis sûr du contraire. Allez, vas-y, s’il te plaît.
Sa petite moue déçue me fait céder. Je m’installe donc au piano et le regarde.
— Tu veux que je joue quoi ?
— N’importe, fais la chanson que tu préfères.
Je reporte alors mes yeux sur les touches. Je me concentre et commence à jouer. Je ne fais plus attention au monde extérieur, mes pensées ne sont plus que des notes de musiques qui dansent, s’entremêlent et tournent pour faire une mélodie. Nathan est debout à côté de moi, complètement fasciné. Il ne dit rien et reste bouche bée jusqu’à la fin.
— Waou, tu joues hyper bien !
— Merci.
Je lui fais un peu de place et il s’assied près de moi. Il regarde les touches un moment et se risque à appuyer sur l’une d’elles. Un doux bruit s’élève puis s’évanouit dans la pièce. Je souris toujours, contente qu’il ait aimé la chanson que j’ai jouée. Il me regarde fixement maintenant, il sourit lui aussi. J’ai une sensation étrange dans le ventre, j’ai envie de détourner les yeux, mais je soutiens son regard. Il est si beau dans la semi obscurité. Il n’y a que la cuisine d’allumée et bien que ça soit communiquant, il ne fait pas très clair dans le salon. Sa main vient dégager une mèche de cheveux qui me vient devant le visage. Cliché, mais j’apprécie le geste. C’est doux, attentionné, et drôlement mignon. Il se rapproche doucement en tenant mon menton avant de m’embrasser. C’est un baiser doux mais passionné. C’est très agréable en tous cas, je me laisse totalement aller, mes sens sont complètement perdus. La sonnerie du four nous interrompt, ce qui nous fait rire. Il me prend par la main et m’entraine à la cuisine. On sort les pizzas du four et je les coupe en huit. Je mets le tout sur un plateau et on va s’asseoir dans le fauteuil. On commence à manger tout en cherchant un film à regarder. On finit par en sélectionner un au hasard. Il n’arrête pas de me faire des compliments sur la pizza. Elles étaient grandes donc il reste des morceaux. Je me les réchaufferai demain soir, ça m’évitera de cuisiner à nouveau. Il passe un bras autour de moi et m’attire vers lui. Je suis bien comme ça, je n’ai plus envie de bouger. Je suis blottie tout contre lui et j’ai l’impression que ça ne s’arrêtera jamais. Je n’ai pas envie que ça s’arrête. Je suis tellement heureuse !
Une fois le film terminé il m’embrasse à nouveau et me dit qu’il doit rentrer. Je l’accompagne jusqu’à la porte, je n’ai pas envie qu’il parte. On s’embrasse encore avant de se séparer. Quelle soirée ! Je vais éteindre les lampes et je monte dans ma chambre, suivie par Flocon. Une fois dans mon lit, je repense à toute la soirée en souriant. Flocon vient se blottir contre moi et je m’endors.
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