Expéditeur : a.grenter@gmail.com
Destinataire : mick.e@hotmail.com

Expédié le : 18 mars 2018

Mickael.
Je t’écris depuis mon entrepôt. Je ne suis pas censé être ici, mais j’ai besoin de ton aide, en tant qu’ami, tu dois m’aider. Je ne peux pas t’en parler par courrier électronique, ce serait bien trop risqué, mais tu es plus connaisseur que moi en la matière : celle qui justifierait ta venue. Tu sais de quoi je veux parler.
On a besoin de toi. On en reparlera. Du moins si tu décides de venir. Ne fais pas part de ça à qui que ce soit, c’est classé secret défense par l’Etat.

Très cordialement,
A. Grenter.

Post-scriptum : 96 rue de la recherche en Z-I {tu connais la ville}.

Mickael avait lu ces lignes avec intérêt. Il ignorait la raison pour laquelle cet ancien contacte le joignait, lui, mais il avait pris la décision de se rendre là-bas, peu importe les conséquences. Cela faisait plusieurs mois, peut-être même années, qu’il ne bougeait plus de sa petite ville misérable. Il travaillait encore, d’une certaine façon, cela dit c’était différent.

Son fils, Stéphan, n’était pas du même avis que lui. Il regrettait déjà que sa défunte mère ne puisse pas l’en empêcher. Il connaissait parfaitement les raisons de cette lettre et apparemment, l’homme qui avait eu la superbe idée de contacter son père ne réalisait pas les risques qu’il prenait à lui proposer, en quelque sorte, de reprendre du service. Effectivement, son père avait arrêté de travailler depuis quelques années, et pour cause, un accident était survenu alors qu’il tentait une expérience à haut risque, mais Stéphan n’en savait rien de plus, cette affaire était restée dans l’ombre. Il faisait partie d’une entreprise scientifique, à l’époque. Mais suite à ça, il fut obligé de laisser sa profession de côté.

Evidemment, Stéphan devait suivre son père. Où aller autrement ? Il était sa seule famille. De toute manière, il n’avait plus le temps de penser à ça ; ils étaient dans la ville même où il devait se rendre : Paris.

Le jeune homme angoissait à l’idée d’arriver là-bas, de peur de rencontrer les exterminateurs. C’était ainsi qu’on nommait ces hommes qui travaillaient pour le gouvernement ; ils n’avaient aucune pitié ni morale. Marie, la mère de Stéphan s’était rendue là-bas durant un stage ; elle s’était jurée de ne jamais y retournée. Elle lui avait conté toute sorte d’histoire étrange qui s’y déroulait, mais son père ne voulait pas en entendre parler. Il était bien décider à les aider, et Stéphan en ignorait la raison. Il aurait préférée resté dans sa petite ville natale, enfoncé dans son canapé à jouer aux jeux-vidéos. Mais tout ça, c’était de l’histoire ancienne. Mieux valait oublier tout ce qu’il avait vécu jusqu’à maintenant, car désormais tout était sur le point de changer.




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