Bonjour à tous :DVoilà un premier aperçu de mes histoires (: Elle date pas mal donc soyez indulgents :p Trève de bavardages, je vous laisse lire (;
Venise
J'étais en train de parcourir les boutiques avec mes copines. Dans quelques jours, ce serait le bal masqué. Pour cela, il nous fallait un costume et une robe pour la journée. Pour la robe, mon choix s'était porté sur un modèle très simple. C'était pourtant un tissu rare, très souple et doux au toucher. La couleur blanche tranchait parfaitement avec mes cheveux noirs. Je la porterais l'après-midi, lors du défilé. Ensuite, vers 19 heures, l'heure du début officiel du bal, je retrouverai le groupe chez une copine et on enfilera notre déguisement. Nous nous dirigions vers la boutique la plus célèbre pour la vente de ses costumes. Chaque années, les vêtements étaient rangés dans l'arrière boutique et étaient remplacés par des costumes de toutes les sortes et de toutes les couleurs. Tout le monde voulait s'y rendre. La plupart des gens s'y prenaient soit très tôt, soit très tard. C'est pour cela que nous y allions trois jours avant la date de fête. Ainsi, il n'y aurait pas beaucoup de monde. Arrivées dans la boutique, nous ne savions plus où donner de la tête. Les costumes étaient présents par milliers. Je regardais partout et après trois tours, je me rendis à l'évidence. Il n'y avait aucun costume qui me plaisait au point que je veuille le porter à tous prix. Mes copines passaient d'un rayon à l'autre comme des furies et je les regardais en riant. Elles prirent toutes un costume et allèrent l'essayer. Je les regardais, prenait des photos et elles firent leur choix. Pendant qu'elles reprenaient leur apparence normale, je cherchais à nouveau après un costume qui me plairait. La vendeuse vint vers moi et vit mon désarroi. Elle sourit et m'emmena dans l'arrière boutique. Tout en marchant, elle me disait qu'elle avait juste ce qu'il me fallait. Elle avait laissé ce costume à part pour éviter que n'importe quelle personne ne l'achète. Il avait été fait entièrement à la main contrairement à beaucoup d'autres et il était unique en son genre. Il avait également une valeur sentimentale pour la vendeuse et elle n'aurait pas voulu que n'importe qui le porte. Mais en me voyant dans la boutique, elle sut que je devais le porter. Je ne comprenais pas très bien pourquoi moi mais lorsque je vis le costume, mes yeux s'écarquillèrent et mes questions se dissipèrent. Il était magnifique. Elle me proposa de l'essayer et je m'exécutai. Après avoir enfilé cette superbe robe, je sortais de la cabine pour me voir dans le miroir. J'en eu le souffle coupé. J'étais ravissante dedans. La couleur bleu roi brillait sous les néons. Des parties de tissu avaient été rajoutés en bleu plus foncé pour casser l'uniformité du costume. La robe faisait un décolleté et le collier de perles argentées était parfaitement assorti aux broderies du vêtement. La robe était également munie de plumes autour de la taille, là où l'espèce de corset laissait place à un tissu ample qui tombait jusqu'au sol. La vendeuse me tendit le masque. Celui-ci était fait pour cacher la moitié supérieure du visage. On pouvait voir mes yeux presque de la même couleur de la robe. Le masque en lui-même était blanc avec quelques perles sur les côtés et les bords en bleu comme le costume. Le tout était simple comparé à la plupart des costumes, mais bien plus beau que tout ce que j'avais jamais vu dans ma vie. La vendeuse me regardait avec un immense sourire. Pleine de joie, je murmurais quelque chose de peu audible pour lui faire comprendre que je la prenais. Je me rechangeais et allais payer. Mes copines qui m'attendaient depuis un bon moment s'impatientaient. Elles voulaient voir à quoi ressemblait le costume. Elles ne le sauraient pas. Elles verraient bien au bal masqué. Avant de partir, la vendeuse me dit que c'était sa grand-mère qui avait commencé le costume il y a deux ans de cela et elle était morte cette année, peut après l'avoir terminé. Emue par cette histoire je la remerciais grandement en lui promettant de lui faire honneur. Sur le chemin du retour, nous bavardions beaucoup avec nos paquets en main. Lorsque nous arrivâmes devant chez moi, mes copines tentèrent en vain d'avoir quelques détails sur mon costume. Je leur répondis juste qu'il était sublime. Je repensais au moment où je m'étais vue dans le miroir. Le bal masqué allait être une réussite. Je rentrais chez moi et gravis les escaliers jusqu'à ma chambre où je déposais les cartons. J'entrepris de sortir la robe et de la poser sur mon canapé afin d'éviter qu'elle ne se froisse. Quant à la robe que je mettrai l'après midi, je la mis sur un cintre dans l'armoire. Le réveil sonnait. J'avais du mal à sortir du pays des songes. Cette nuit, j'ai rêvé que j'étais déjà au bal masqué. Bien sûr il était là. J'avais l'impression que tout gravitait autour de lui et que le monde autour s'effaçait, perdait sa raison d'être. M'étant couchée plus tard que d'habitude, je n'avais pas eu droit au cauchemar qui suit habituellement. Heureusement ! Je ne tenais pas à me lever à nouveau en larme après l'avoir entendu me dire des choses désagréables. Je me levais difficilement, encore endormie et descendais à la cuisine où un petit déjeuner copieux m'attendait. Ma mère me sourit et me posa des questions sur la journée de la veille. Je lui expliquais tout dans les moindres détails. Je ne lui cachais rien. J'étais fille unique et mon père était mort peu après ma naissance, je n'avais donc qu'elle comme parent. Je ne l'aurais échangée pour rien au monde. C'était ma mère et je l'aimais énormément. Elle me fit savoir qu'elle avait vu la robe dans ma chambre et qu'elle avait hâte que je la mette sur moi. Elle prendrait sûrement pleins de photos, comme l'année passée. Ma mère me chérissait et était vraiment très fière de moi. Il y avait pleins de photos de moi sur les murs. Elle avait un bon travail à mi-temps et passait la moitié de la semaine à la photographie. C'était sa passion. Je dois avouer qu'elle était très douée. Je me levais en vitesse afin de me préparer et d'être à l'heure pour prendre le bus qui m'amènerait au lycée. Je montais me coiffer et m'habiller. En sortant de la maison, j'entendis Jack aboyer. Quel amour ce chien. Je fonçais en vitesse lui faire un petit câlin puis sortis rapidement. Sur le trajet de l'arrêt de bus, j'étais pensive. Pourquoi faisais-je autant de rêves les mêmes, suivis du même cauchemar. Cela n'avait aucun sens. Je chassais toutes ces idées en espérant que ce n'était pas prémonitoire. Mes amis me saluèrent et me posèrent pleins de questions concernant mon déguisement. Les nouvelles allaient vite dans le quartier. Les filles de la veille n'avaient pas pu s'empêcher de mettre tout le monde au courant sur le fait que je ne voulais rien révéler. Le bus arriva et tout le monde se tut. Une fois installés, les bavardages recommencèrent mais sur d'autres sujets que le bal masqué. Le soleil était encore bas sur l'horizon et je regardais par la fenêtre. J'espérais qu'il serait encore là avec son joli sourire aujourd'hui. La semaine dernière, il était juste devant mon casier avec ses amis et il m'avait adressé quelques mots. Je m'en souvenais encore. Je marchais dans les couloirs avec deux copines, une de chaque côté de moi. Nous nous rendions à notre cours de biologie. C'était toujours amusant de commencer la journée avec ce professeur. Parfois, lorsqu'il était fatigué après une belle soirée le dimanche soir, il nous faisait faire une petite sieste. Nous aimions tous ce professeur. Il était amical avec tous les élèves et ses explications étaient toujours très claires. A midi, je me dirigeais vers le réfectoire avec mes amies. Nous nous installions à une table et je le vis tout de suite. Mes copines étaient sûres que j'avais un radar pour le détecter. Le seul radar que j'aurais pu avoir en ma possession est le radar de l'amour. Ce radar qui fait qu'on cherche sans cesse la personne qu'on aime. En l'occurrence, je la trouve toujours. Je pense bien être folle. Folle, oui ... Folle de lui. Il est si craquant avec son joli sourire et ses cheveux en bataille. J'écoute peu ce que les filles disent à ma table, je suis trop préoccupée à l'observer. Le temps de midi touchait à sa fin donc nous nous sommes levées pour rejoindre notre casier. En sortant sur réfectoire, je l'ai croisé, il m'a souri. J'ai cru que mon cœur allait s'arrêter. Il était encore plus mignon de près. Une amie me sortit de ma torpeur et m'emmena vers notre salle de classe. En descendant du bus, je restais pensive un moment puis me dirige vers ma maison. En rentrant, Jack vint m'accueillir. C'était un chien très affectueux et joueur. Je le fis monter dans ma chambre, ce que ma mère n'appréciait gère mais elle ne dit rien. Il me regardait faire mes devoirs, allongé sur le sol. Le soir, je racontais ma journée à ma mère. La journée suivante se déroula comme la précédente, sauf qu'il était absent à l'appel. Il devait être malade. Le grand jour était arrivé. Nous étions samedi, il était presque midi et le soleil brillait haut dans le ciel. Je me promenais dans les rues de Venise vêtue de ma robe blanche et coiffée comme une star. C'était la fête. Le grand bal masqué de ce soir suscitait une excitation palpable parmi la foule présente. Les chars du carnaval défilaient dans les rues. Ils étaient décorés de toutes les couleurs et ornés de masques géants en l'honneur de la fête à venir. Tout le monde se bousculait sous les confettis, dansait sur la musique que diffusaient les chars. Soudain, je sentis que quelque chose était glissé dans ma main. Je me retournais pour voir de qui il s'agissait mais il n'y avait personne. C'était un petit papier sur lequel quelqu'un avait rapidement griffonné quelques lignes. Quelqu'un me donnait rendez-vous au Pont Rialto à 19h. C'est-à-dire au commencement du bal. Tout d'abord intriguée par ce message, je me replongeai dans l'ambiance et m'amusa avec les personnes présentes, en oubliant ce qui venait de se passer. La grande horloge de la ville indiquait dix-huit heures lorsque je me rendis chez une amie. J'avais déposé mon paquet avec le costume plus tôt dans la journée et elle attendait également d'autres filles. Elle vint m'ouvrir toute souriante et m'amena dans sa chambre, toute excitée. Elle me mit mon paquet dans les mains et m'entraina vers la salle de bain. Elle avait hâte de me voir dans mon déguisement. Une fois mon habit enfilé, je mis mon masque et un peu de rouge à lèvre. En sortant de là, j'entendis quelques cris hystériques de la part de mes amies. Elles étaient folles de jalousie. Apparemment, la robe allait à merveille. Certaines m'avaient dis que la robe blanche de l'après midi me rendait encore plus magnifique et que faire mieux serait difficile, et bien elles changèrent d'avis en voyant mon costume. Peu avant dix-neuf heures, je leur expliquais que je ne les accompagnerais pas tout de suite au bal masqué. Elles me demandèrent les détails et j'entrepris donc de leur montrer le bout de papier. Elles commencèrent à rire et à me demander de qui cela venait. Je leur répondis que je n'en avais aucune idée mais que j'allais le découvrir. Certaines eurent l'idée folle de dire qu'il s'agissait de lui. Je n'osais pas le croire, de peur d'être déçue par la suite. Elles ne cessaient de soutenir qu'il m'aimait lui aussi mais je trouvais toujours quelque chose pour contrer leurs preuves. J'aurais tellement voulu y croire ... Mais c'était impossible. J'avais déjà été blessée trop de fois par ce genre de choses. Je me sortis donc cela de la tête et sortis. Dehors, la lune se reflétait dans les canaux. Je me séparais des filles pour rejoindre le point de rendez-vous. Je me demandais qui cela pouvait bien être. Etant donné le bal, la personne serait masquée et je ne saurais pas qui c'est. J'arrivais avec un peu d'avance au pont Rialto. Je patientais donc en regardant l'eau immobile en dessous de moi. Soudain, des pas ... Je me retournais et vis un homme masqué s'approcher. Malgré le masque, mon cœur manqua de s'arrêter car j'avais reconnu ce personnage. Je savais que c'était lui. C'est à ce moment que je ressenti un poids quitter mon corps. Je me rendis compte que j'avais espéré toute l'après-midi que ce soit lui. Il était devant moi. Il me prit la main pour que je le suive au milieu du pont. C'était bien lui. C'étaient bien ses yeux que l'on voyait derrière le masque. C'était bien sa main chaude et douce qui tenait la mienne. Je le contemplais un moment. Son costume était blanc cassé avec beaucoup de dorures. Son masque, comme le mien, cachait la moitié de son visage, me permettant de voir son beau sourire. Je levais les yeux vers le ciel noir parsemé d'étoiles. Le silence nous entourait. Seul le bruit de la fête dans l'autre partie de la ville se faisait entendre. Il commença à parler avec sa voix veloutée. Cela ne fit qu'accélérer mon cœur. Il était là, à côté de moi. Je n'en revenais toujours pas. La discussion était lancée. Il me parlait de lui et me posait tout un tas de questions. Sous le clair de lune, ses yeux verts étaient dotés d'un reflet qui le rendait encore plus beau. C'était possible ça ? J'étais à nouveau en train de le contempler lorsqu'il se tourna vers moi. Nous étions immobiles, face à face. Lentement, il releva une mèche de cheveux qui tombait sur mon visage. Puis, il m'embrassa.